Zoo City

de Lauren Beukes

Il était une fois… Car tout commence comme cela non ? Il était une fois donc, une dystopie où les malfrats se retrouvent affublés d’un animal totem plus ou moins en relation avec leur caractère. Et parfois d’un « pouvoir » plus ou moins développé et plus ou moins utile. Où l’on apprend que si l’animal meurt, l’humain aussi – et pas paisiblement dans son sommeil.

L’on suit Zinzi December, ex-journaliste, ex-droguée, traînassant sa carcasse – et son paresseux – dans un Johannesburg en déliquescence (comme en vrai, mais en pire), vivotant de petites arnaques sur le net et usant de son « pouvoir » pour retrouver des objets perdus.

Jusqu’au jour où on lui demande de retrouver une pop star volatilisée. La voilà prise dans un engrenage où elle risque d’y laisser quelques plumes (de paresseux)…

J’ai beaucoup aimé la noirceur de l’écriture, l’humour acerbe, l’anti-héroïne qu’est cette Zinzi à la morale élastique, les personnages hauts en couleur que l’on rencontre au fil du récit. J’avoue m’y être un peu perdu sur la fin, mais je vous invite à vous plonger dans cet univers où le fantastique affleure, mais où le fond est avant tout un trip amer dans l’Afrique du Sud post-Apartheid.