Hier, dans ce blog, il était question d’une usine d’armement. En voici une autre : la Manu, c’est-à-dire la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (M.A.S.) fermée en 2002. Cette bande dessinée est un hommage à tous ceux qui y ont travaillé. L’auteur, Baptiste Deyrail est né à Saint-Étienne et a étudié à l’École des Beaux Arts de la ville, installée sur le site de la M.A.S.
Nous suivons quelques ouvriers, de ceux qui, gagnant du temps sur la fabrication, utilisent ce temps pour le « travail en perruque », où leurs savoir-faire sont au service de l’art ou d’autres utilités. Bien sûr, la direction de la Manu est au courant et laisse faire tant que cela « sert de soupape ». Et met en place la surveillance… Cela donne l’occasion à Baptiste Deyrail de nous faire visiter les bâtiments, puisqu’on construit pour moderniser en laissant parfois à l’abandon les ateliers précédents. Il nous montre aussi la neige sur la ville, les rivalités entre mineurs et « manuchards ». Jean, qui fabrique en perruque un bateau, dit qu’il veut être un ouvrier spécialisé et pas un marchand d’armes et refusera une promotion dans l’usine.
Le pas de la Manu, je vous laisse découvrir ce que c’est dans cet ouvrage réalisé en monotype sur zinc, une méthode de gravure qui donne du mouvement à l’image. Les pages de garde sont pleines de ces objets du quotidien utiles ou décoratifs réalisés en perruque à Saint-Étienne comme il y en eut ailleurs, dans d’autres usines.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble