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L’Ickabog – J.K Rowling

Publié le 02 janvier 2021 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Dès que j’ai su que J.K Rowling sortait un nouveau roman jeunesse, vous devez bien vous douter que je me suis empressée de l’acheter. Il n’est un mystère pour personne que je suis une fan inconditionnelle de la saga « Harry Potter » qui m’a suivi toute mon enfance (il s’agit de ma madeleine de Proust personnelle) et, depuis, je prends toujours beaucoup de plaisir à lire la plume de Madame Rowling que celle-ci signe sous son propre nom ou sous son pseudonyme « Robert Galbraith ».

Je me suis donc autorisée une pause lecture régressive avec « L’Ickabog ». Alors, à la hauteur ou pas ?

Le livre : « L’Ickabog »

L’Ickabog – J.K Rowling

Crédit photo : L&T

L’autrice : J.K Rowling est une romancière britannique. Elle est la créatrice de la célébrissime saga « Harry Potter » traduite dans 67 langues et vendue à plus de 450 millions d’exemplaires. Elle a également écrit le roman « Une place à prendre » qui a été adapté en série par la BBC et la série de romans policiers « Cormoran Strike ». Pour la suivre : c’est ici et ici.

Le résumé : « Haut comme deux chevaux. Des boules de feu étincelantes à la place des yeux. De longues griffes acérées telles des lames. L’Ickabog arrive…La Cornucopia était un petit royaume heureux. On n’y manquait de rien, le roi portait la plus élégante des moustaches, et le pays était célèbre pour ses mets délicieux : Délice-des-Ducs ou Nacelles-de-Fées, nul ne pouvait goûter ses gâteaux divins sans pleurer de joie ! Mais dans tout le royaume, un monstre rôde : selon la légende, l’Ickabog habitait les Marécages brumeux et froids du nord du pays. On disait de cette créature qu’elle avait de formidables pouvoirs et sortait la nuit pour dévorer les moutons comme les enfants. Des histoires pour les petits et les naïfs ? Parfois, les mythes prennent vie de façon étonnante…Alors, si vous êtes courageux et voulez connaître la vérité, ouvrez ce livre, suivez deux jeunes héros déterminés et perspicaces dans une folle aventure qui changera pour toujours le sort de la Cornucopia ».

Mon avis : Que les choses soient claires, je pense (pour de multiples raisons) ne jamais éprouver autant de plaisir à lire un ouvrage que j’en ai pris en découvrant chaque tome d’« Harry Potter » pendant une dizaine d’années. Je pense d’ailleurs que ce doit être une pression immense pour J.K Rowling que de poursuivre sa carrière littéraire avec de telles attentes de la part de lecteurs partout dans le monde (d’où le nom d’emprunt pour ses romans policiers). Alors, évidemment « L’Ickabog » est loin de l’univers du plus célèbre des sorciers. Avec ce roman, J.K Rowling s’adresse véritablement à un auditoire beaucoup plus jeune. Je parle d’« auditoire » parce que cette histoire est, d’après moi, un conte à lire aux enfants avant d’aller dormir. On y retrouve les recettes classiques : un royaume heureux dans une contrée lointaine et inconnue où les sujets s’épanouissent jusqu’à ce que l’arrivée d’un grand malheur (qui prend la forme d’un monstre) vienne gripper les mécanismes bien huilés du royaume. Il appartiendra alors à quelques personnages courageux de faire preuve de sacrifices et d’héroïsme pour rétablir l’ordre.

Oui sauf que ceci étant dit, il ne faut pas oublier la patte de J.K Rowling. Et c’est là que cela devient plus intéressant (pour les grands également) :

  • Dans le royaume de Cornucopia, tous les sujets ne sont pas heureux puisqu’une fange de la population est laissée complètement à l’abandon et dépérit dans une sorte de ghetto ;
  • Les plus braves ne sont pas des garçons ;
  • Le monstre n’est absolument pas ce qu’il parait être.

Cette histoire illustre, notamment, comment les dictatures peuvent instaurer des régimes de terreur, à quel point l’avidité et le besoin de reconnaissance de quelques-uns peuvent avilir des milliers de personnes qui n’osent pas se révolter et enfin, le fait que la haine est un cercle vicieux dont il n’est possible de sortir qu’en faisant preuve d’assez de courage pour pardonner, aimer et se laisser aimer.

« L’Ickabog » est donc une satire politique adressée à un jeune public et je trouve très intéressant de l’avoir fait de la sorte en montrant aux enfants qu’il ne faut pas se laisser berner par les préjugés ou par ce qu’il nous est présenté sans chercher à voir ce qui se cache derrière le rideau.

C’est, en tout cas, un bon moyen de les faire réfléchir sur des sujets importants, le tout en leur racontant une jolie histoire. En effet, s’il y a bien un domaine dans laquelle J.K Rowling est douée, c’est pour planter le décor d’un univers fantastique. Ici, point de formules magiques, d’hiboux ou de balais volants, mais des gâteaux aux noms divins qui vous font pleurer lorsque vous les goûter, des villes qui vous enivrent quand vous vous y promenez, des moutons au lainage doux comme les nuages et j’en passe… Un univers qui parle aux enfants comme aux plus grands. « L’Ickabog » m’a un petit peu fait penser à l’atmosphère de « Max et les maxi monstres » (« Where the wild things are » en VO).

En bref : Une belle histoire que j’ai apprécié découvrir pour sa morale, qui est distillée tout au long du livre, et qui casse les codes. Je serai, en tout cas, ravie de lire « L’Ickabog » à mes futurs enfants.

Etes-vous également des admirateurs du talent de J. K Rowling ? Vous êtes tentés par la découverte de ce roman jeunesse ?


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