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COVID-19 : De bonnes nouvelles sur le front de l’immunité

Publié le 07 janvier 2021 par Santelog @santelog
Cette analyse de la réponse immunitaire à SRAS-CoV-2 plusieurs mois après l'infection, suggère une immunité protectrice de longue durée (Visuel Adobe Stock 330189630)Cette analyse de la réponse immunitaire à SRAS-CoV-2 plusieurs mois après l'infection, suggère une immunité protectrice de longue durée (Visuel Adobe Stock 330189630)

Si les études divergent sur la durée de l’immunité au coronavirus SARS-CoV-2, avec des implications considérables sur la circulation du virus et sur les modèles de vaccination, cette analyse de la réponse immunitaire à SRAS-CoV-2 plusieurs mois après l'infection, suggère une immunité protectrice de longue durée. L’étude d’abord présentée sur le serveur de prépublication bioRxiv, résumée aujourd’hui par l’American Association for the Advancement of Science (AAAS) et à paraître dans la revue Science, conclut en effet que la mémoire immunitaire des patients infectés, dans tous les types de cellules immunitaires étudiés reste mesurable jusqu'à 8 mois après l'apparition des symptômes.

 

Les chercheurs ont étudié les réponses par anticorps et cellules immunitaires chez plus de 180 hommes et femmes rétablis du COVID-19 et concluent qu’ « une immunité durable contre une récidive de la maladie COVID-19 est « possible » chez la plupart des individus ».

Suivre sur 6 mois la réponse immunitaire au virus

Alors que l’incidence de COVID-19 dans le monde continue d'augmenter, la question de savoir si une première infection permet le développement d’une immunité protectrice durable, est essentielle. Cette étude de la nature de la réponse immunitaire au virus, sur une période de 6 mois après le début des symptômes, en particulier de l’immunité adaptative basée sur les lymphocytes B qui produisent les anticorps (réponse humorale) et les lymphocytes T (réponse cellulaire), peut en effet apporter de précieuses informations sur la durée de l'immunité protectrice.

L’équipe de Jennifer M Dan du Center for Infectious Disease and Vaccine Research du La Jolla Institute for Immunology (Californie) a donc recruté plus de 180 hommes et femmes rétablis du COVID-19. 7% de ces participants avaient été hospitalisés mais la majorité avait développé une forme légère de la maladie. La plupart des participants ont fourni un échantillon de sang dès le 6è à 8è jour après l'apparition des symptômes. Les chercheurs ont pu suivre ainsi dans 254 échantillons au total, provenant de 188 cas de COVID-19, les anticorps, les cellules B (qui produisent les anticorps) et deux types de cellules T (qui tuent les cellules infectées). Ce suivi montre que :

  • les anticorps, dont les anticorps dirigés contre les composants de la protéine de pointe, ne présentent que des baisses modestes 6 à 8 mois après l'apparition des symptômes ;
  • les cellules T, ne montrent qu'une légère « décomposition » au fil du temps,
  • les cellules B ont augmenté en nombre dans certains cas.

S'il n’est pas possible de tirer des conclusions directes et définitives sur l'immunité protectrice sur la base de ces données, leur interprétation suggère néanmoins et raisonnablement -écrivent les auteurs- « une immunité protectrice durable contre un COVID-19 secondaire sévère ».

Sources:

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Équipe de rédaction SantélogJan 7, 2021Rédaction Santé log




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