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Smart simplicity

Publié le 09 janvier 2021 par Christophefaurie
Smart simplicity
Le livre que devrait lire notre gouvernement ! 

J'ai cru à une "mode de management". Mais lorsque l'on m'a dit que la synthèse que je faisais des observations d'un client, c'était "smart simplicity", je me suis penché sur la question. Et j'ai découvert que son auteur est un disciple de Michel Crozier. Il a infiltré le BCG ! 

Le mal de l'entreprise ? La "complication", à ne pas confondre avec "complexité". Les études du BCG montrent que la plupart d'entre nous travaillent essentiellement pour ne rien faire. Les entreprises sont ligotées par des obligations contradictoires ! Et ces contraintes croissent exponentiellement. (Dans ces conditions on comprend la raison des délocalisations : quitte à payer des gens pour rien, autant que ce ne soit pas cher !)

Coupables ? Les méthodes de management. Méthodes "hard" et "soft". Hard : on dirige par les règles et la structure, comme si l'homme était un robot. Ce sont, par exemple, les foules "d'indicateurs" ou "l'alignement stratégique", qui produit une ligne hiérarchique, à chaque fois que l'entreprise découvre un nouveau sujet "stratégique" (la qualité, le numérique, l'IA, etc.). Soft ? Changer la nature des gens, leur "savoir être". 

Tout le problème est là. Il n'y a ni robots, ni "sales cons", pourrait-on dire. L'homme s'adapte à son environnement, en fonction de ses enjeux personnels, de ses contraintes, et de ses ressources. Ressources, d'ailleurs, qui sont souvent les fameuses règles contradictoires, qu'il utilise contre le système, pour gagner un peu de liberté. 

Comment sauver l'entreprise de ses couches de management, de son inefficacité chronique et de ses contradictions ? Coopération !

Partez de ce qui ne va pas. Le mal vient d'un étranglement par manque de coopération. Il faut la rétablir. Ce qui signifie comprendre les stratégies d'acteurs. Et, utiliser leur logique pour les libérer, en faisant apparaître des "intégrateurs", et en donnant du pouvoir "en plus", mais aussi en mettant en place des boucles de feedback pour que l'intérêt individuel soit celui, à long terme, de l'organisation. 

Le livre donne 6 règles pratiques. 

Application 

Est-ce pour cela que notre si gros Etat est devenu aussi inefficace ? Est-ce pour cela que l'on parle de "mille feuille" ? 

« Notre pays donne l’image d’une « armée mexicaine ». Avec ses strates administratives, sa dizaine d’associations de collectivités, chacune défendant son bifteck, ses élus qui le plus souvent ne parviennent pas à s’entendre. Tout est cloisonné. Personne ne se parle réellement et agit concrètement pour co-construire les politiques publiques. Nous avons le second réseau international après celui des Américains, nous avons de très nombreuses coopérations avec différents acteurs (Quai d’Orsay, autres ministères, collectivités, ONG, secteur éducatif, entreprises, etc.) mais chacun agit en ordre dispersé, quand ce n’est pas de la concurrence entre eux. Et nos gouvernements lancent de nouvelles politiques, qui ne sont jamais évaluées, et qui sont annulées par le gouvernement suivant. C’est une perte d’énergie ! C’est intolérable ! Ah si tout le monde travaillait ensemble ! » (J.C.Mairal)

Déglingué par des réformes hard, ARS et agences de l'Etat, et soft : faire des sales Gaulois de vertueux Danois ? Plus il y a de dysfonctionnements et plus il faut rajouter de ressources à l'Etat, et plus il grossit ? A tel point que l'on doit appeler McKinsey pour organiser une campagne de vaccination ?


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