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Sorti en 2001, Since I Left You est une épopée d’une heure en dix-huit chapitres, enchaînés les uns aux autres de façon que le concept du disque saute aux yeux d’entrées : mêler les samples les uns aux autres, les entremêler, les superposés, dans un capharnaüm qui s’avère incroyablement maîtrisé, donc écrit.
Ne vous amusez pas à essayer de savoir combien de samples ont été utilisés ici – on parle d’un millier ! –, surtout que les notes n’en détaillent qu’une infime partie. Il faut être un véritable fanatique de musique pour créer un tel disque, et de la même façon, il faut être un véritable acharné pour finir par apprécier cette musique comme il se doit, tant la densité des morceaux atteint sans cesse des paroxysmes emphatiques !
Je ne vous décrirais ni la musique, ni les différentes catégories de samples sonores et vocaux utilisés – encore que je pourrais dire qu’ils utilisent « tout » ce que l’on pourrait imaginer. Le résultat est d’une cohérence déconcertante, et j’avoue que l’un des points forts de The Avalanches sur Since I Left You est d’avoir, cerise sur le gâteau, réussi un album qui se termine là où il avait commencé, c’est-à-dire que presser le bouton repeat se fait sans créer la moindre fausse note.
Je vous conseillerai tout de même de faire l’effort d’écouter chacune des dix-huit saynètes séparément et isolées des autres, vous vous sentirez plus en sécurité et vous délecterez alors de The Avalanches. Ensuite, Since I Left You se révèlera encore bien plus entraînant et savoureux.
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Et dire que tout le monde pensait que The Avalanches avaient sûrement définitivement renoncé à donner une suite à leur premier (et alors unique) album. Que nenni ! Voici enfin leur second album, seize ans après le premier. Premier constat presque ironique, en clin-d’œil : les deux titres choisis auraient très bien pu être inversés ou, plus exactement, le titre du premier aurait presque pu aller comme un gant au second vu le laps de temps écoulé entre eux !
Trêve de parallèle entre les deux albums. Le groupe de musiciens australiens (classez-les dans l’électronique ou le hip-hop !) a enduré plusieurs difficultés, notamment d’ordre médical, expliquant ce hiatus dès lors forcé. Malgré le succès critique, personne n’a jamais essayé de les copier. Il leur fallait donc qu’ils s’occupent eux-mêmes de leur propre héritage. Désormais, c’est chose faite !
J’ai un peu l’impression de me retrouver dans le cas de St Germain, qui nous avait littéralement abandonné après Tourist en 2000, ne ressortant de l’ombre que l’an passé pour nous régaler avec un disque différent mais tout aussi réussi que son chef-d’œuvre précédent.
Oui, Wildflower semble dès les premières écoutes aussi étrange que son prédécesseur tout en étant plaisant d’entrée. Dans le même temps, il est certain que l’aspect revêche de la musique de The Avalanches nécessite plusieurs, pour ne pas dire de (très) nombreuses écoutes afin de pénétrer leur univers sereinement, sainement.
Bref, vous l’avez compris : s’il est un disque en 2016 qui va demander du temps pour arrêter un avis définitif, c’est Wildflower. Pour autant, je pressens déjà que ce sera au moins un bon album qui ne fait pas regretter son grand frère. Ce qui serait déjà énorme. Donc, une réussite très probable. Rendez-vous en fin d’année pour vérifier mon a priori.
Ah, au fait, je dis ça à tout hasard mais la musique de The Avalanches sent bon l’été…
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Après le hiatus vertigineux entre Since I Left You et Wildflower, revoici déjà The Avalanches avec leur troisième album We Will Always Love You – parfaitement nommé pour clore une année 2020 riche en émotions et, malgré tout ce que l’on a pu vivre, tout aussi intensément riche en musiques à couper le souffle !
Si les invités, comme pour le précédent en particulier, ne sont là que pour servir d’instruments (réels ou vocaux), oublier de les nommer serait un pure crime de lèse-majesté : aussi retrouve-t-on sur certains des 25 (!) morceaux Orono, MGMT, Johnny Marr (The Smiths), Leon Bridges, Perry Farrell, Cola Boyy, Mick Jones (The Clash), Tricky, Jamie xx, Neneh Cherry, Clypso, Denzel Curry, Sampa The Great, Kurt Vile, Pink Siifu, Karen O (voix enflammée des Yeah Yeah Yeahs), Cornelius et Kelly Moran !!!
Je ne serai pas long : We Will Always Love You est le disque qu’il me fallait en cette fin d’année. En même temps, je pense qu’il serait sorti ou je l’aurais découvert à un autre moment, je vous aurais dit exactement la même chose. C’est un bonheur, une joie, une traversée aussi fantastique qu’apaisante et enivrante. Vous savez, ces albums qui se terminent et pourraient tourner en boucle toute la journée…
S’il fallait absolument en trouver un, le seul hic de cette nouvelle production du groupe australien serait assurément le visuel, absolument tout sauf révélateur de la beauté intérieure… qui révèle justement le titre de l’album de la plus belle des façons.
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(in Heepro Music, le 21/01/2021)
éé
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble