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Les bottes à splatchhh..., d'Annie Agopian et Albertine (éd. À pas de loup)

Publié le 20 février 2021 par Onarretetout

C’est un livre pour la jeunesse mais tout le monde peut s’y retrouver. On y rencontre les évènements de la vie : la plage, l’arbre où grimper, le ballon rouge gonflé à l’hélium, la boîte à trucs, la balançoire… Tout cela et plus encore dans des textes qui ressemblent à des poèmes et réveillent chez les grands les souvenirs d’enfance. C’est de ceux-ci qu’il sera question aujourd’hui : souvenirs d’enfance articulés autour d’un jeu, jouer à chat, sauter à la corde, les requins du trottoir… Tiens, à ce propos, voici quelques lignes du texte d’Annie Agopian :

9782930787657

Les requins du trottoir sont cruels,
et ils adorent la géométrie.
N’importe quelle ligne droite
les excite, et ils guettent
chaque fois qu’il y en a une.

Les requins du trottoir sont terribles,
et surtout terriblement patients.
Ils attendent tranquillement qu’on dépasse,
qu’on mette le pied où il ne faut pas.
Alors, quand, même un tout petit peu,
même sans faire exprès, on mord sur la ligne,
ils nous mangent. Un point c’est tout.

(…)

C’est une espèce qu’on trouve surtout dans les villes.
Là où les trottoirs sont nombreux,
et où il y a plein de gens qui débordent.
Là où il y a plein d’enfants qui sortent des écoles,
et qui ne font pas attention.

(…)

Vous avez reconnu ce jeu parfois solitaire qui consiste à marcher sur les traits, seulement sur les traits dessinés sur les trottoirs et que suivent les enfants en s’efforçant d’éviter de mordre à côté. Sinon…

C’est un texte comme celui-là que je vous propose d’écrire : une façon particulière de raconter un jeu de l’enfance, comme si vous y étiez. Vous vous souvenez ? C’est presque rien mais ça remplit des moments d’une grande intensité.

Exemple :
Il fait assez beau pour sortir dans la cour au sol cimenté. Les cyclistes qui pouvaient encore tourner autour de la table de la cuisine, de carré en carré, sont rangés dans leur boîte et ils ne pourraient d’ailleurs pas faire de prouesse dans cette cette petite cour trop légèrement en pente. Il y a mieux ici : des escargots. Il suffit de les cueillir dans les herbes, les massifs fleuris de part et d’autre et de les disposer sur la ligne de départ. On a beau leur dessiner une route, ils ne font que ce qu’ils veulent. Les encourager, on dirait qu’ils ne nous entendent pas. Les appâter : ils préfèrent choisir eux-mêmes leur nourriture. Même mouiller le chemin qu’on voudrait qu’ils suivent n’y fait rien. Alors on se lasse. On les laisse à leur compétition qui n’en est une que pour nous. Et quand on revient après le goûter, ils ont quitté le circuit après avoir dessiné en tous sens sur le sol et on ne sait pas qui a gagné.

C’est à vous main tenant. Racontez un de ces jeux de votre enfance, en nous faisant partager l’intérêt que vous y trouviez. Ne commencez pas votre texte avec une formule comme « je me souviens », « c’était il y a longtemps »… et, si vous conjuguez des verbes, qu’ils soient au présent.

Merci de poster votre texte dans les commentaires ci-dessous.

Le livre Les bottes à splatchhh... est recommandé par l'éditeur à partir de 7 ans


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