Magazine Beaux Arts

Exposition “A l’état sauvage” Françoise Bonnafoux – Nîmes

Publié le 13 mars 2021 par Philippe Cadu

Les pieds ancrés sur la terre, mais le regard levé - je tiens ainsi une sorte de journal photographique du ciel, toujours vu de mon jardin, de mes fenêtres, des plans serrés qui capturent les subtiles nuances de gris des jours d'orages, les camaïeux des levers de soleil, les animaux et profils fantastiques que révèlent la forme des nuages.

Un jour, il y a eu des nuages avec une forme extraordinaire... J'y ai vu des monts japonais dans la brume, mentalement j'ai mis "cette image" en négatif, les nuages devenaient des montagnes et j'ai eu devant les yeux une estampe, un paysage rêvé.

En y ajoutant un dessin à l'encre d'un cerf Sika, animal sacré au Japon, j'en faisais "le gardien de la forêt". Cette photographie a été la première d'une série qui m'a permis d'illustrer une phrase de Sitting Bull que j'avais faite mienne : " la Terre n'appartient pas à l'Homme, c'est l'Homme qui appartient à la Terre ".

Ainsi chaque petite silhouette se fond au paysage, ne s'impose pas et chaque légende propose le début d'une histoire : Le gardien de la forêt - Entre terre et ciel - Quand les nuages s'amoncelèrent sur la crête, Buse s'éleva, plus haut, vers la lumière - Le veilleur - Se lever avec l'étoile du matin...

Cette série, ode à ce qui reste de libre et beau sur terre, est une invitation à entrer sur des terres sauvages, des paysages immémoriaux, des lieux mystérieux, à imaginer et préserver le vivant. Passer du négatif au positif, devenir les gardiens de la Terre.

"(...) Le sujet de vos images fait certainement penser à des éléments de commencements et de récits de création. (...) les formes de vie plutôt petites et réduites aident non seulement à suggérer une idée de l'immensité de la Terre et du ciel, mais permettent également de créer une sorte d'interaction entre le proche et le lointain, terrestre et'aérien, positif et négatif, sombre et clair."

LensCulture review

Françoise Bonnafoux
Artiste plasticienne, photographe
vit et travaille à Nîmes

Son travail se nourrit d'une phrase de Martial Raysse : " le rôle social du peintre ? Montrer la beauté du monde pour inciter les hommes à le protéger et éviter qu'il ne se défasse "

Site Web de Françoise Bonnafoux

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Philippe Cadu 34619 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte