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[Critique] Two Distant Strangers

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] Two Distant Strangers

Titre original : Two distant strangers

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[Critique] Two Distant Strangers
[Critique] Two Distant Strangers
[Critique] Two Distant Strangers
[Critique] Two Distant Strangers
[Critique] Two Distant Strangers

Origine : États Unis

Réalisateurs : Travon Free, Martin Desmond Roe

Distribution : Joey Bada$$, Andrew Howard, Mona Sishodia.

Genre : Drame

Durée : 29 minutes

Date de sortie : 9 avril 2021 (Netflix)

Le Pitch :

Alors qu'il rentre peinard retrouver son chien après une nuit joliment accompagnée, Carter James est alpagué par un policier blanc pour un contrôle qui tourne rapidement mal. Le jeune bédéiste afro-américain meurt et se réveille le même matin dans les draps de Perri, sa conquête du soir...

La critique de Two Distant Strangers :

Une chose est sûre : Travon Free et Martin Desmond Roe ne vont pas se faire que des amis au sein du syndicat américain de la Police. Basé sur les tragiques événements impliquant des policiers blancs dans la mort d'hommes noir en 2020, les deux réalisateurs font vivre Un jour sans fin à Carter James, victime 100 fois de l'agent Merk, flic raciste de son état. À des années lumière d'une mise à l'écran gratuite de bavures en tous genres, le duo signe un court-métrage brillant en guise d'hommage vibrant à une communauté peu épargnée ces derniers temps.

Une mort sans fin

George Floyd et Jacob Blake... Deux noms gravés tout en haut de l'actualité de l'année passée. Tous deux tués suite à des interpellations policières, ils sont à l'origine de l'expansion du mouvement " Black lives matter ". Un sujet des plus sensibles qui ne cesse de revenir sur le tapis dans une Amérique divisée comme jamais. Et en faisant revivre les funestement plus célèbres morts à leur personnage central, Travon Free et Martin Desmond Roe mettent clairement leur caméra là où ça fait mal. Le court-métrage s'apparentant ainsi à une quasi demi-heure éprouvante à tout point de vue où règne fatalité et désir d'avancer, même si on a du mal à croire à une éclaircie imminente.

[Critique] Two Distant Strangers

Say their names

En poussant à l'extrême les clichés autour d'une discussion dans une voiture estampillée " NYPD, Courtoisie Professionnalisme Respect ", le duo Free-Desmond Roe met volontairement en avant les pré requis de la relation flic blanc / adolescent noir. Si portée par un glacial Andrew Howard, la police US en prend pour son grade, de son côté, Joey Bada$$, rappeur new yorkais déjà aperçu dans Mr Robot, tente péniblement de fuir une issue toute tracée. Le mano à mano s'avère prenant tout du long, et le générique de fin sur lequel défile le nom de victimes et les édifiantes circonstances de leur mort vient malheureusement crédibiliser les clichés sus cités ...

En Bref ...Oscar du meilleur court-métrage 2021, Two distants strangers porte pour la première fois à l'écran le mouvement " Black lives matter ". 29 minutes percutantes, certes remplies de clichés, mais non dénuées de sens. Résultat, on n'est sans voix. Un énorme coup de poing à la face d'une Amérique de plus en plus chancelante !@ Mathieu Laforgue
[Critique] Two Distant Strangers
Crédits photos : Netflix

Par Mathieu Laforgue le 26 avril 2021

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