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Tomas Tranströmer – Madrigal

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Tomas Tranströmer – MadrigalJ’ai hérité d’une sombre forêt où je me rends rarement. Mais un jour, les morts et les vivants changeront de place. Alors, la forêt se mettra en marche. Nous ne sommes pas sans espoir. Les plus grands crimes restent inexpliqués, malgré l’action de toutes les polices. Il y a également, quelque part dans notre vie, un immense amour qui reste inexpliqué. J’ai hérité d’une sombre forêt, mais je vais aujourd’hui dans une autre forêt toute baignée de lumière. Tout ce qui vit, chante, remue, rampe et frétille ! C’est le printemps et l’air est enivrant. Je suis diplômé de l’université de l’oubli et j’ai les mains aussi vides qu’une chemise sur une corde à linge.

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Tomas Tranströmer (1931-2015)Baltiques – Oeuvres complètes (1954-2004) (Gallimard, 2004) – Traduit du suédois par Jacques Outin.


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