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Critique Ciné : Dans les angles morts (2021, Netflix)

Publié le 30 avril 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Dans les Angles Morts // De Robert Pulcini et Shari Springer Berman. Avec Amanda Seyfried, James Norton et Natalia Ayer.

Dans les Angles Morts a sur le papier tout ce qui pourrait en faire un film sympathique et une petite surprise. A la fin des deux heures éprouvantes du film, rien de ce que j’avais imaginé est là. Adapté du roman All Things Cease to Appear d’Elizabeth Brundage par Shari Springer Berman (Le journal d’une baby-sitter) et Robert Pulcini (100 Saints), Dans les Angles Morts est une sorte de téléfilm Lifetime de l’après-midi qui reprend tous les poncifs de ceux des années 90. Vous vous souvenez sûrement de ces téléfilms de seconde zone où des actrices comme Nicolette Sheridan cachetonnaient. Cette production (comme d’autres depuis l’an dernier) donne cette impression que Netflix est en train de raboter tous les râteliers afin de faire tout et n’importe quoi en espérant que certaines productions fonctionnent. L’erreur de Dans les Angles Morts c’est de ne pas être un film d’horreur (le livre n’en est pas un) ni même une histoire de meurtre solide et sordide comme on aurait probablement pu l’espérer. Les thriller avec le mari étrange que tout le monde suspecte avec sa femme qui se rend compte de choses bizarres autour d’elle c’est un classique et franchement ici sacrément ennuyeux.

Un couple de Manhattan s’installe dans un hameau historique de la vallée de l’Hudson. Ils vont bientôt découvrir l'histoire sombre qui a eu lieu dans leur nouvelle maison et qui fait étrangement écho à celle qu'ils sont en train de vivre..

D’une certaine façon, Dans les Angles Morts cherche clairement à lorgner du côté de Les Autres (2001) sauf que ce dernier est tellement mémorable et original que ce téléfilm de seconde zone ne lui arrive jamais à la cheville. L’histoire prévisible s’étire sur deux heures où j’ai parfois passé mon temps à regarder mon plafond à la recherche de toiles d’araignées. C’est tellement simpliste que les personnages manquent cruellement d’épaisseur et ce même si Amanda Seyfried s’en sort à sa façon. James Norton de son côté incarne son personnage avec tous les poncifs du genre, rendant la machine d’autant plus prévisible et moins palpitante que prévu. Le film a donc été plongé dans une sorte de vernis de luxe sur fond d’images qui par moment donne l’impression que l’on est devenue myope. Sur le papier, Dans les Angles Morts avait tout du thriller sympathique, à la fin c’est tout l’inverse. On s’ennuie fermement et même si le plan visuel qui aurait pu rattraper le film d’une certaine façon, on est face à un truc dont j’ai eu énormément de mal à comprendre la nécessité.

Note : 2/10. En bref, un téléfilm avarié de l’après-midi où tout le monde cachetonne pour remplir le catalogue Netflix.

Disponible sur Netflix


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