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Critiques Séries : Creepshow. Saison 2. Episode 4.

Publié le 05 mai 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

« Pipe Screams »

Ce premier segment est le premier de la seconde partie de la saison 2 et Joe Lynch s’avère être plutôt bon dans la mise en scène. C’est le second segment qu’il met en scène et visuellement il y a des idées intéressantes qui permettent de donner un charme à l’aventure. Daniel Kraus de son côté est à l’écriture et était à l’origine de The Living Dead, une collaboration posthume avec George Romero dans son univers zombie. « Pipe Screams » est un épisode étrange au premier abord mais qui permet à la série de reprendre ses bonnes habitudes. Certaines séquences font d’ailleurs écho à mes yeux à l’adaptation du Radeau de Stephen King dans Creepshow 2. Ce qui a toujours fonctionné dans Creepshow ce sont les créatures et les éléments gores ou qui donnerait envie de vomir à n’importe qui oserait regarder la série en mangeant.

Du coup, « Pipe Screams » c’est les aventures de Linus Carrethers, un plombier incarné par Eric Edelstein (Green Room) afin de gérer les problèmes de tuyauterie dans un immeuble que la peu sympathique Victoria Smoot (incarnée par Barbara Crampton) possède. Il va alors découvrir qu’il y a bien pire dans la tuyauterie de l’immeuble que du papier toilette. La créature de cet épisode est fascinante et terrifiante à la fois. Le casting est fascinant et les personnages tous plus étranges les uns que les autres. Cela colle parfaitement à l’ambiance que l’on attend de Creepshow et je dois avouer que cela fait plaisir de voir que cette saison n’est pas totalement ratée. Plus fun que le précédent segment que Lynch a réalisé, celui-ci s’amuse des codes du genre. Si dans un sens tout n’est pas parfait, il y a tellement de choses à apprécier.

Il n’y a pas vraiment de gentils ou de méchants dans cet épisode si ce n’est le fait que la série joue sur la morale du vilain propriétaire qui se fait avoir à la fin par ses propres locataires. Il y a une sorte de lutte des classes là dedans qui offre à l’épisode un certain sens de la moralité qui fait plaisir à voir. En seulement vingt minutes ce segment fait énormément de choses ce qui est plutôt rassurant. Sans parler de la parodie du Radeau de Stephen King qui ajoute une sorte de nostalgie. Je trouve cependant dommage que l’on n’ait pas un peu plus de Barbara Crampton à l’écran. Cette dernière est excellente et comme d’autres dans certains épisodes elle n’est pas assez mise en avant à mes yeux (voilà mon seul regret).

Note : 6.5/10. En bref, un hommage réussi et un retour au gore inspiré. Voilà ce que j’attends des segments de Creepshow (et pas un Twilight Zone-like comme dans l’épisode précédent).

« Within the Walls of Madness »

Ce second segment se range du côté de la science fiction. John Esposito, le showrunner de la série, nous plonge dans un univers qui a de quoi rappeler The Thing de John Carpenter. Ce n’est pas la première fois que la saison fait des références à Carpenter (on l’avait déjà vu dans le premier segment de l’épisode précédent). Dans un sens, ce segment peut aussi faire écho à Les Montagnes Hallucinées de HP Lovecraft. Ce dernier est un auteur si fascinant que lui rendre hommage est la moindre des choses. Le flashback qui nous révèle les tenants et les aboutissants de cette histoire cassent presque le délire gore qu’il y a sur la base avec les étudiants.

Ce segment ne prend pas trop de risques dans son histoire. C’est assez classique, plutôt bien fait mais pas non plus aussi étonnant que j’aurais pu l’espérer. La fin de l’épisode n’est pas vraiment un twist comme on a pour habitude d’en voir dans Creepshow. Pour autant « Within the Walls of Madness » n’est pas non plus mauvais. Il y a les éléments d’horreur que l’on a envie d’attendre de la part de cette série et c’est aussi pour cela que celle-ci fonctionne ici. L’horreur cosmique est quelque chose qui m’a toujours fasciné et qui dans un sens n’est pas un côté saturé du genre horrifique. On voit de temps en temps des films du genre mais pas suffisamment à mon goût. En tout cas c’était une occasion sympathique de faire revivre le genre avec quelque chose d’assez gore.

Note : 5/10. En bref, l’horreur cosmique fait son effet dans cette infusion Lovecraft-ienne sans pour autant décoller des montagnes.


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