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Critiques Séries : Pose. Saison 3. Episode 4.

Publié le 17 mai 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Pose // Saison 3. Episode 4. Take Me to Church.

Qui dit dernière saison dit aussi l’occasion pour Pose de revenir sur ses personnages. Après nous avons conté le récit terrifiant et terriblement touchant d’Elektra c’est au tour de Pray Tell de nous ramener dans son passé. « Take Me to Church » commence avec les cauchemars du personnage pour mieux nous emmener vers le diagnostic de son lymphome. Le fait qu’il soit atteint du VIH l’empêche de pouvoir accéder à la chimiothérapie et le docteur lui donne donc six mois à vivre. Ce n’était pas la meilleure façon de nous apporter de la joie cette année. Après les histoires d'Elektra, nous avons donc celle de Pray Tell. Pray ne veut pas vraiment chercher à sauver sa vie et avant de mourir il veut revenir sur les terres de son enfance. Il prend alors le premier bus pour Pittsburgh afin de rendre visite à sa famille et la communauté qui l’a vu grandir. Si j’ai préféré la façon de faire de l’épisode précédent « The Trunk » sur l’association du passé et du présent, Pose fait tout de même quelque chose de beau avec l’un des personnages les plus emblématiques de la série.

L’épisode ne perd pas de temps et installe rapidement les personnages de son passé. Il y a pas mal de jolis moments mais je dois avouer que cela n’a pas le même impact que l’épisode précédent. Cet épisode a parfois les défauts inhérents aux séries de Ryan Murphy : la sur-écriture des moments. Là où cet épisode est séduisant c’est donc dans des moments plus intimistes où la série ne cherche pas à trop en faire mais simplement à nous faire ressentir quelque chose. Les thématiques qui vont nous suivre durant 50 minutes : la religion, la foi et la famille. Ce sont des thématiques exploitées par la série au fil des années qui sont souvent nuancés mais cet épisode semble se retenir de tout. Lorsque la série permet d’explorer des émotions compliquées (avec la mère de Pray Tell par exemple) alors cela fonctionne. Mais dans les relations familiales, je dois avouer que j’ai largement préféré celle d'Elektra et sa mère. C’était bien plus fort et impactant que ce que Pose fait avec Pray Tell ici.

Le moment où sa mère lui demande pardon de l’avoir abandonné était fort car il permet de lancer les hostilités et donc de rappeler les forces de la série. Si beaucoup d’émotions sont palpables dans cet épisode, le développement de tous les nouveaux personnages introduits ici n’est pas aussi intéressant. La série use et abuse parfois de ses défauts d’écriture et je trouve ça dommage. Pour autant, la façon de dépeindre Pray Tell comme un afro-américain gay qui a été élevé par l’Eglise est quelque chose qui n’est pas mis de côté par la série ou utilisé comme une astuce narrative. C’est fort et cela implique de vrais moments intéressants. J’ai donc largement préféré la façon dont a été écrite la relation entre Pray Tell avec sa mère et ses tantes que celle avec Vernon qui manque de nuance et même d’émotions pour la simple et bonne raison que la série n’a pas le temps. Ainsi, Pose délivre un bel épisode pour Pray Tell mais manque certains moments par une écriture qui fait ressortir les défauts de la série.

Note : 7/10. En bref, une fois de plus Pose rappelle le passé d’un de ses personnages pour reconstruire son présent.

Disponible sur myCanal


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