Que serions-nous sans soleil ?

En cette saison, le soleil est souvent associé à la plage, au bronzage, aux tenues légères, aux activités en plein air. C’est une promesse de plaisir. Mais il est lié tout autant à la sécheresse, au désert et à la souffrance. Désiré ici, craint là-bas. Le soleil, tel un dieu, est objet de crainte et d’espérance.

Si de nombreux peuples ont rendu un culte au Soleil, c’est sans doute qu’il est la première image de la toute puissance. Astre nourricier, de sa hauteur sur l’horizon dépend l’agriculture. Horloger, les saisons qu’il détermine rythment nos vies ; l’été annonce l’automne, et chacun en hiver peut compter sur le retour du printemps. Inflexible, il impose sa loi.

Platon disait que le Soleil est le dieu du monde sensible. Non seulement il fait croître toutes choses, mais il les rend visibles. Il est ce que l’on voit le moins alors qu’il permet de voir tout le reste ; si présent et efficace qu’il passe inaperçu. Quant à sa lumière, elle est pure apparition. Pour un Grec de l’antiquité, rien n’est plus beau que la clarté du jour.

Source de croissance, de beauté, de connaissance, cette étoile qu’est le Soleil a pour nous les traits du divin. Trop chaud pour Vénus, trop froid pour Mars, il est le premier bienfaiteur des habitants de cette Terre. Mais nous oublions toujours de quoi nous dépendons.

Voir aussi : Chaleur et lumière