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La gente napolitane (2)

Publié le 26 juillet 2008 par Philippe Di Folco
La gente napolitane (2)

Via Tribunali, on peut se faire une cure de mozzarella dès 7 h. du matin (recommandé), accompagnée du pain cafone trempé dans de l'huile d'olive ; ça s'appelle le régime crétois, normal on est chez les grécos, au coeur des decumano, l'air est frais, mais vers midi...


...c'est la ruée vers l'eau, les fontaines sont partout, fraiche et paisible, et surtout pratique, offerte à la bouche, ici, en plein quartier de la Sanita...


...où se croisent les vendeurs de fruits de mer, de fruits et légumes du jardin et tropicaux (normal, Naples est un grand port, aux installations certes invisibles, mais bien réelles).


Beaucoup de vieilles échoppes aussi : la Farmacia de la Stella, avec sa typo 1900, mais aussi des confiseurs, des barbiers nonagénaires souriants armés de gentils coupe-choux, des librairies et des brocanteurs...

et quantités d'édicules de dévotion ou stèle votive, sorte de monuments sépulcraux dédiés aux morts, ou aux personnes souffrantes, remplis d'ex votos. Le nain nous a guidé jusque vers...


...la piazza Mercato (les Halles), où nous arrivons vers 19 h. Le nain dit : "Je suis le descendant de Mazaniello, celui qui inventa votre drapeau français, le pécheur qui fut roi de Naples 11 jours et puis fut brûlé vif ici même, là où il était né."

Le nain, à la vue de la police, disparaît. Ici c'est la piazza del Carmine (voisine du Mercato), la fête du 17 juillet est finie, les familles sont rentrées, mais l'église qui vit tant de suppliciés exécutés à cet endroit reste grande ouverte. Mais le tombeau de Conradin de Bavière et de son cousin de Bade, décapités à la hâche, sont invisibles, ainsi que celui de Mazaniello. L'ordre règne, cela dit, les curés....


...se désaltèrent de bibine en argumentant sec avec les lascards du coin.


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