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Physical (Saison 1, épisodes 1 à 3) : let's get... physical?

Publié le 28 juin 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Sur le papier, Physical a tout pour séduire. A la fois pour les années 80, la Californie, l’aérobic et… Rose Byrne. Annie Weisman (Desperate Housewives, Suburgatory) nous plonge donc dans cet univers atypique et pourtant on est très loin d’une série comme On Becoming a God in Central Florida (disponible sur Salto en France). Si la bande annonce était original et le côté rétro est séduisant, ce n’est que poudre aux yeux. Le parcours de l’héroïne manque cruellement d’originalité. On ne sort jamais des sentiers battus et si l’emballage de tubes des années 80 sur fond de scènes d’aérobic peut être séduisant, cela ne fait que cacher la misère de l’histoire. Avec ces trois premiers épisodes, j’attendais de Physical qu’elle parvienne à tenir ses promesses et en dehors d’une Rose Byrne détonnante sous les traits de l’héroïne, la série a bien du mal à décoller. Sheila est donc une femme au foyer dépressive, une mère qui aime sa petite voix intérieure qui dit tout ce qu’elle pense. Certaines scènes sont amusantes comme lorsqu’elle croise une amie au fast food du coin et que sa petite voix la critique de façon assez acerbe sur ce qu’elle est en train de faire.

Années 1980, sur la côte californienne. Une femme au foyer dépressive retrouve l'énergie physique comme mentale grâce à la pratique en vogue de l'aérobic !

Mais au delà de tout ça, Physical a bien du mal à sortir des sentiers battus. La série répète ses propres schémas et le parcours de son héroïne a un peu de mal à faire des étincelles. Physical se contente donc d’un aspect superficiel sans réellement donner de l’ampleur et de la valeur à l’Amérique des années 80. Pourtant, cette période aurait pu être parfaite pour créer de l’humour ou simplement créer une vraie ambiance (comme a pu le faire Stranger Things par exemple dans un registre différent). Le manque cruel d’intrigues m’a laissé un peu de marbre face au récit que l’on nous compte. Je m’attendais à quelque chose de différent, de plus intelligent et surtout dans l’utilisation soignée de l’aspect rétro. Physical s’avère être une petite comédie qui ne décolle jamais réellement et laisse ses personnages planer au dessus de tout. La dépression de Sheila ne raconte rien et la petite voix intérieure du personnage (qui aurait pu être l’angle humoristique parfait) est une déception de plus.

Physical se contente donc de dépeindre en surface un personnage renfermé et peu aimable sans donner quelconque ambition au récit. J’attendais probablement trop de toute cette histoire et je finis donc par être plus déçu qu’emballé à l’idée de terminer les dix épisodes… Rose Byrne est pourtant très solide dans son rôle et permet de relever un peu le niveau bancal du reste.

Note : 4/10. En bref, une comédie dramatique qui manque d’originalité et ne semble pas avoir grand chose à raconter aux téléspectateurs.

Disponible sur Apple TV+


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