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Cameroun – Marches du 22 septembre 2020 : Vers la libération des « prisonniers politiques »

Publié le 02 juillet 2021 par Tonton @supprimez

Une campagne internationale sous le nom de baptême « Cameroon Stop Repression », en vue de leur libération sera officiellement lancée à compter du 29 juin 2021.

L’information est contenue dans un document en circulation dans les médias depuis le début de cette semaine. A l’initiative d’une coalition de citoyennes et de citoyens africains, européens, et nord-américains, il est solennellement annoncé la libération de ceux que ces « Zorros » appellent prisonniers politiques. Pour mieux comprendre les contours de cette campagne pour laquelle ils sollicitent un ramdam médiatique, il faut parcourir le communiqué signé des leaders de « Cameroon Stop Repression ».

A les croire, la motivation de leur combat puise sa source au 22 septembre 2020, lorsque des milliers de camerounais et camerounaises sont descendus dans les rues à travers le pays « pour exprimer, de manière pacifique, les revendications sociales et politiques suivantes : la fin de la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, la reforme consensuelle du système électoral et l’organisation d’un dialogue national inclusif. Ils exprimaient aussi leur ras-le-bol de la corruption institutionnalisée du régime et de l’impunité des atteintes récurrentes à la fortune publique, notamment dans le cadre de l’organisation avortée au Cameroun de l’édition 2019 de la Coupe d’Afrique des nations de football », lit-on sur ledit document au bas duquel sont inscrits les noms et les contacts téléphoniques de Me Alain-Guy Sipowo, conseiller juridique et porte-parole de la campagne qui sera lancée pour la circonstance ainsi que Me Adil Sahban.

Conditions inhumaines de détention

Dans ce réquisitoire, ces derniers soutiennent qu’en violation du droit constitutionnel des citoyens à la liberté d’expression, d’opinion et de manifestation pacifique, « le Gouvernement de l’Etat du Cameroun s’est livré à une répression brutale des manifestations en utilisant la force de manière excessive, portant ainsi atteinte, entre autre à l’intégrité physique et morale des manifestants mais aussi des journalistes ». Convoquant dans la foulée les chiffres des observateurs nationaux et internationaux dignes de foi, ils déclarent qu’environ « 566 personnes ont été arrêtées et détenues de manière illégale et arbitraire. Neuf plus tard, 126 d’entre elles demeurent détenues dans des conditions inhumaines et dégradantes que méconnaissent tous les standards internationaux et régionaux en matière de protection des droits humains ».

Plus grave, poursuivent-ils, « malgré leur statut civil, d’autres sont poursuivis devant les tribunaux militaires camerounais en violations de la Constitution et du droit international. Pire, « les infractions retenues pour lesquelles ils risquent de lourdes condamnations sont aussi graves qu’injustifiées. Par exemple ils sont inculpés de tentative de révolution, rébellion, défaut de carte national d’identité, attroupement aggravé, tentative d’insurrection en coaction, conspiration et outrage au Président de la République », décrient-ils. Avant de souligner avec emphase qu’aucun individu ne devrait être privé de liberté pour s’être exprimé de manière pacifique en vue de faire valoir un droit ou demander des comptes à ses dirigeants.

Otages politiques

« Les 126 du 22 septembres 2020 risquent leur vie pour avoir appelés à l’instauration au Cameroun d’une gouvernance transparente et démocratique. La répression violente et arbitraire dont ils sont l’objet en font des prisonniers politiques et d’opinion. Leur sort entre les mains du régime de Yaoundé, indifférent à l’égard des droits de ses citoyens, est certain et préoccupant », dénoncent-ils. Des griefs qui justifient cette campagne internationale en vue de leur libération qui sera officiellement lancée à compter du 29 juin 2021. Sous le nom de baptême « CameroonStopRepression », le Messager a appris qu’elle se déploiera à travers de nombreuses activités de sensibilisation, de promotion et d’actions.

Mieux, « elle occupera divers espaces publics et médiatiques dont les réseaux sociaux et un site internet spécialement conçu à cet effet « Cameroun Stop Repression ». Ce dernier se veut une source d’information de première main sur la condition des otages politiques du régime que sont devenus les détenus des marches du 22 septembre 2020 », soutiennent-ils tout en précisant à l’attention de ceux des bienfaiteurs qui veulent apporter des contributions ou demander des renseignements en lien avec la situation judiciaire que des numéros de téléphone sont disponibles. On attend !

Christian TCHAPMI


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