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Roberto Juarroz – Dans les entrailles de l’été…

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Roberto Juarroz – Dans les entrailles de l’été…Dans les entrailles de l’été,
comme une fibre plus claire,
fait écho la voix du marchand de glaces.

Ce n’est pas l’enfance qui revient.
Ce n’est pas quelque chose de Dieu qui s’est vêtu de blanc.
Ce n’est pas une lune en plein jour.

C’est seulement le possible
qui nous prouve son existence.

L’impossible n’élève jamais la voix.

*

En las entrañas del verano,
como una fibra más clara,
repercute la voz del heladero.

No es la infancia que vuelve.
No es algo de dios que se ha vestido de blanco.
No es una luna en el día.

Es sólo lo posible
que nos demuestra su existencia.

Lo imposible no levanta nunca la voz.

*

In the bowels of summer,
The voice of the ice-cream man echoes
Like a clearer fiber.

It is not childhood returning.
It is not something of god’s dressed in white.
It is not a moon in daylight.

It is only the possible
Showing us its existence.

The impossible never raises its voice.

***

Roberto Juarroz (1925-1995)Séptima Poesía Vertical (1982) – Traduit de l’espagnol par Stéphane Chabrières – Translated from the Spanish by Louis Bourne.


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