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Cameroun – Litige : Accusés de vol et de destruction aggravée

Publié le 05 juillet 2021 par Tonton @supprimez
Cameroun – Litige : Accusés de vol et de destruction aggravée

Menguele née Kouna Hélène et Jeanne Mponda sont les principales victimes de cette affaire dont les accusés sont Me Dassi et Cécile Effa.

Les faits ont lieu le 28 août 2013 où les deux plaignantes se sont faites expulser de leurs domiciles, qui seront détruits par la suite par un engin. Au cours de cette opération, des effets ont été emportés. A monsieur Dassi, huissier de justice, le cas de vol lui est incriminé et celui de destruction aggravée à Cécile Effa. Nous sommes au quartier Messa à Yaoundé. Dans les éléments inscrits dans le procès-verbal, les deux victimes ont été des locataires en ces lieux qui seront vendus quelques temps après par le propriétaire. Conduites au tribunal, les deux parties vont présenter leurs versions des faits tour à tour. Au cours de l'audience précédente, dame Menguele a été auditionnée et l'affaire a été renvoyée ce 30 juin pour continuation de débats. Dans le box des accusés, Jeanne Mponda relate les faits. " J'étais sortie très tôt ce jour-là pour me rendre au travail, lorsque je reçois un coup de file me demandant de revenir à la maison de toute urgence. Lorsque je suis arrivée sur les lieux, mes effets étaient éparpillés, mon lieu d'habitation a été démoli par un engin. Sur les lieux, c'est Me Dassi qui donnaient les ordres ", a-t-elle expliqué.

Dans ces propos, Jeanne Mponda affirme avoir acheté cet espace et n'y habitait pas entant que locataire. Une version qui corrobore à celle de dame Menguele. Comme éléments de preuve, Jeanne Mponda a présenté au tribunal une photocopie du permis de bâtir et une attestation de résidence délivrées par le propriétaire. Une affirmation que la fille du défunt propriétaire terrien, Cécile Effa rejette. A entendre la version des faits de Cécile Effa, les deux victimes ont été des " locataires de mauvaise foi ". En 2013, " mon feu papa décide de vendre le terrain et y compris les 12 maisons d'habitations. À cet effet, il va faire appel aux locataires pour leur tenir informé de sa décision. Malheureusement, dames Menguele et Jeanne Mponda vont rester de force. Le papa vend le terrain à un monsieur et par une correspondance, il leur a demandé de libérer les lieux car l'espace ne lui appartenait plus. Les dames sont restées indifférentes à cette lettre. Pour les faits de destruction qui me sont reprochés, je ne suis pas la responsable. Mon feu papa et moi n'avons jamais fait venir un engin pour détruire ces maisons d'habitations ".

Pour Me Dassi, il ne reconnait pas les faits de vol à lui inculqués. Il a fait son travail d'huissier de justice. " Je n'avais pas été requis par la famille Effa mais plutôt par le tribunal de premier instance du centre administratif de Messa. C'est ainsi que mes collègues et moi nous nous sommes rendus sur le site. Sur les lieux, nous avons trouvé tous les propriétaires à qui nous avons présenté le mandat d'expulsion. Avec l'aide de mes manutentionnaires et des éléments de la police, nous avons déposé leurs effets aux endroits indiqués ". Au regard de toutes ces versions et pour une vérification des éléments de preuve, l'audience a été renvoyée au 29 septembre 2021 pour continuation de débat.

Marie Laure Mbena(stg)


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