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Sex/Life (Saison 1, 8 épisodes) : érotisme de roman de gare

Publié le 09 juillet 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Si je n’ai rien contre les séries érotiques, Sex/Life n’avait pas besoin de huit épisodes pour raconter son histoire de triangle amoureux sur fond de scènes de sexe toutes plus explicites les unes que les autres. Cette adaptation des romans de B.B. Easton n’offre rien si ce n’est des scènes frontales (notamment celle de l’épisode 3 dont tout le monde parle à 19 minutes sous la douche) et du vide sidéral. Sarah Shahi (Life, Person of Interest) méritait tellement mieux que ce rôle de seconde zone donnant l’impression d’avoir zappé un dimanche soir tard sur M6 au début des années 2000. L’histoire de Sex/Life est creuse et ne raconte rien. Derrière le sexe, la voix-off de Sarah Shahi, les fantasmes sexuels et ces mémoires de la vie sexuelle de l’héroïne… Sex/Life est l’histoire d’une femme qui s’ennuie au lit avec son mari et qui se souvient de sa vie sexuelle passée. Plutôt que de raconter tout ça dans un film de deux heures, Sex/Life préfère étaler sur 44 biscottes le peu de confiture qu’il y a au fond du pot. En résulte alors une série d’épisodes tous plus ennuyeux les uns que les autres où je me suis demandé pourquoi ? Pourquoi avoir produit cette série ?

Une femme se trouve au coeur d'un triangle amoureux entre son mari et son passif sentimental et sexuel.

Avec le succès de 365 Jours sur Netflix, la plateforme continue donc les productions orientées vers le sexe mais Sex/Life est aussi vide que le film polonais (qui aura deux suites…). Je n’attendais rien de Sex/Life et je suis tout de même déçu. J’ai été voir par curiosité car j’aime beaucoup Sarah Shahi et puis pour cette fameuse scène dont tout le monde parle. J’avais envie de voir comment cette histoire ennuyeuse pouvait se terminer et après huit épisodes je reste ennuyé car tout est écrit avec les pieds, mis en scène comme un vulgaire téléfilm érotique de Cinemax. Si donner le point de vue d’une femme est intéressant dans le registre sexuel, Sex/Life a malheureusement raté tout en long et en large. Certes, Sex/Life raconte le sexe sans tabou et sans jugement mais était-ce la bonne façon de le faire ? Non. Les scènes de sexe donnent l’impression de voir une fan-fiction où tous les clichés du genre s’empilent les uns sur les autres sans saveur.

Là où le propos peut parfois devenir intéressant, Sex/Life retombe dans ses propres méandres et finit par devenir l’ombre d’elle-même. En résulte donc une série longue, pénible où le sentimentalisme dégoulinant ne parvient jamais à nous attacher aux personnages. Tout est fait pour nous donner l’envie d’aimer Sex/Life mais la série ne parvient pas à faire en sorte que l’on soit touchés ou même intéressés par la vie sexuelle de cette femme. A confronter un mari bien rangé à la vie polisée et un bad boy qui fait de la musique et roule à moto, je ne connais pas le roman dont Sex/Life est adaptée mais il n’y a rien à voir. C’est sans parler de la fin de la saison qui est à l’image du ridicule que peut être le reste. Je suis venu, j’ai vu et j’ai déjà envie d’oublier cette série.

Note : 1/10. En bref, il serait temps pour Sarah Shahi de se trouver enfin un rôle à la hauteur de son talent et pas cette bouille sans saveur aux clichés prépondérants.

Disponible sur Netflix


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