Critique Ciné : Fear Street Part 2: 1978 (2021, Netflix)

Fear Street: 1978 // De Leigh Janiak. Avec Gillian Jacobs, Matthew Żuk et Kiana Madeira.

Après 1994, nous voici en 1978 avec une nouvelle adaptation des livres de R.L. Stine et si 1994 avait ses défauts, il avait le mérite d’être efficace. Cette seconde partie de la trilogie produite par Netflix est un peu moins amusante, reprenant à sa sauce Vendredi 13 sans en faire quelque chose de brillant. L’une des scènes mémorables du premier film était de voir une cheerleader se fait couper la tête comme des tranches de pain. Ce nouveau chapitre nous offre encore quelques scènes bien gores et assez efficaces mais le film a énormément de mal à surprendre d’un point de vue purement narratif. Fear Street: 1978 reste assez fidèle à l’esprit des slashers connus de la fin des années 70 et début des années 80 ce qui permet de créer un sentiment de nostalgie bien placé. Sauf que toute cette historie de sorcière possédant quelqu’un a du mal à réellement décoller. La faute à un scénario qui ne sait pas toujours quoi faire de sa mythologie alors qu’il préfère réellement tuer des personnages à la pelle. Car le but d’un slasher a toujours été de poser les bases d’une tuerie sanglante qui s’arrête lorsqu’il n’y a plus qu’un seul (ou une seule) survivant(e).

Shadyside, 1978. L'école est finie et les activités du Camp Nightwing sont sur le point de commencer. Mais lorsqu'un autre " Shadysider " est possédé par l'envie de tuer, l'amusement se transforme en une lutte effroyable pour la survie...

Fear Street: 1978 reprend donc le classique du slasher : un tueur sévit sur un camp de vacances au bord d’un lac. C’est un truc que de nombreux films d’horreur ont repris au fil des années et notamment la série de Netflix Slasher dans sa saison 2. Le problème de Fear Street: 1978 est que les personnages sont moins passionnants ici que dans 1994. L’action se déroule durant plus d’une heure et demie de film comme une sorte de grand flashbacks après avoir eu les prémices de cette tuerie à Shadyside dans 1994. Fear Street: 1978 n’oublie pas le côté un peu soap de son histoire ce qui par moment peut devenir décevant. Je m’attendais à ce que le récit soit un peu plus pertinent et surprenant mais il n’en est rien. Il faut attendre 45 minutes avant que des personnages commencent à mourir et la scène d’introduction aurait pu être un point de départ plus intelligent. Mais il n’en est rien et je trouve ça dommage car Fear Street: 1978 avait bien plus de potentiel que ce que l’on nous offre. Je me suis même parfois ennuyé.

Note : 4/10. En bref, une suite fainéante.

Disponible sur Netflix