Run the World (Saison 1, 8 épisodes) : girls and the city

Run the World a un arrière goût de Sex and the City revisité et je dois avouer que cela fait extrêmement plaisir de voir ça. Run the World suit un groupe de meilleures amies afro-américaines qui appréhendent la trentaine. La façon dont Run the World parle de l’amitié entre ces femmes est un savoureux mélange d’influences toutes plus modernisées les unes que les autres. Run the World est très différente de ce que l’on a récemment pu voir notamment dans Insecure (HBO). Beaucoup de séries parlent de la trentaine mais je dois avouer que cette série revisite le tout à sa façon avec une vraie originalité. Cela permet donc à Run the World d’être une série assez fraiche dans son ensemble qui nous embarque dans une aventure étonnante où l’on ne peut que tomber sous le charme de cette amitié entre ces femmes. Nos quatre amies sont donc du genre à suivre leur instinct un jour et à tout remettre en question le lendemain.

Un groupe de meilleures amies afro-américaines d’une trentaine d’années, intelligentes, drôles, dynamiques et farouchement loyales vivent, travaillent et s’éclatent à Harlem. Alors qu’elles rêvent de conquérir le monde, elles font face à des hauts et des bas dans leur carrière, font de nouvelles rencontres et connaissent des peines de coeur qui vont les amener à se poser des questions sur leur vie : qui sont-elles et où vont-elles ?

Chacune des jeunes femmes a sa vision des choses et surtout une vie personnelle et professionnelle différente. Ella est une écrivaine qui est à un moment charnière de sa vie alors que son passé l’a complètement laissé sur le carreau et a du mal à aller de l’avant (notamment avec son site internet Hot Tea Digest). Sondi est doctorante et sa carrière se trouve confrontée à sa vie amoureuse. Bien qu’elle soit dévouée à son travail, elle se retrouve au milieu d’une histoire pas forcément simple à gérer et surtout à laquelle elle n’est pas du tout préparée. Whitney de son côté est une banquière perfectionniste dont la vie avec Ola commence à prendre un chemin divergent. Et enfin nous avons Renee dont le divorce avec Jason commence à toucher la jeune femme comme elle ne l’aurait jamais imaginé. D’un point de vue narratif, je dois avouer que Run the World fait les choses de façon assez intelligente.

Amies depuis des années, on sent que le récit s’appuie énormément sur cette amitié. Le casting est tellement bon que l’on a l’impression que les actrices ne jouent pas mais incarnent une amitié qui dure depuis longtemps. On s’attache donc facilement à leurs aventures et l’envie frénétique de poursuivre l’aventure se fait ressentir à chaque fin d’épisode. Au delà de cette amitié, Run the World parle de la société et de sa perception. Notamment par rapport à la fin de ces quatre jeunes femmes dans la communauté afro-américaine, dans la société en elle-même et les attentes que le monde a pour elles toutes. La vraie force de Run the World elle vient clairement du fait que la série parle à toutes les femmes. Les histoires permettront à toutes les femmes de se reconnaître à un moment donné dans cette façon dont elles appréhendent la trentaine.

Il y a à la fois une certaine forme de nostalgie, impliquée par les références, et quelque chose de beaucoup plus fort et réaliste du monde actuel. Bien que cela ressemble à pas mal de choses que l’on a probablement tous déjà vus par le passé, Run the World a cette fraîcheur naturelle qui ne lasse pas. Si vous avez besoin d’une bonne dose de relations amicales entre femmes, Run the World est faite pour vous. Cette série est un petit rayon de soleil que je n’attendais pas.

Note : 8/10. En bref, une belle surprise intemporelle qui malgré ses faux airs de déjà vu s’avère touchante et attachante.

Disponible sur StarzPlay