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[Critique] Sans un bruit 2

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Sans un bruit 2

[Critique] Sans un bruit 2
Après les événements mortels survenus dans sa maison, la famille Abbot doit faire face au danger du monde extérieur. Pour survivre, ils doivent se battre en silence. Forcés à s’aventurer en terrain inconnu, ils réalisent que les créatures qui attaquent au moindre son ne sont pas la seule menace qui se dresse sur leur chemin.

Excellente surprise de l’année 2018, Sans un bruit a reçu un tel accueil critique et public que la mise en route d’un second volet n’a pas tardé à s’organiser. Retardée par la pandémie, la sortie de ce deuxième film, une nouvelle fois signé John Krasinski, s’opère désormais depuis plusieurs semaines un peu partout dans le monde.

Et le résultat est à nouveau extrêmement convaincant. Reprenant précisément son récit là où le premier long-métrage s’était arrêté (non sans avoir au préalable délivré un sublime prologue), Sans un bruit 2 profite du départ de la petite famille pour élargir considérablement son champ d’action, abandonnant par la même occasion la formule « huis-clos » largement utilisée dans le premier opus. Un choix qui avait de quoi faire craindre le pire tant cet élément constituait l’essence de l’œuvre, mais qui permet finalement au film d’éviter de s’enfermer dans une simple redite de son concept. En élargissant son univers, le réalisateur trouve effectivement l’occasion d’exploiter un nouveau terrain de jeu. Et force est de constater qu’il y parvient brillamment puisque le long-métrage regorge de très jolis plans. A l’image par exemple de ce magnifique traveling sur un quai de gare désert. Côté réalisation, on appréciera également les différentes séquences de montage parallèle qui, en plus de renforcer la tension inhérente des scènes ou les enjeux émotionnels des personnages, constituent aussi une belle façon de réunir à l’écran chacun des membres de la famille malgré la distance qui les sépare parfois.

[Critique] Sans un bruit 2
En parlant des membres de la famille, comment ne pas évoquer les performances de Millicent Simmonds et Noah Jupe ? Déjà à leur avantage dans le premier film, les deux acteurs impressionnent encore plus ici dans des rôles qui gagnent nettement en épaisseur. Si Emily Blunt s’avère toujours exceptionnelle dans la peau de cette valeureuse mère de famille, on sent en effet que le scénario a cette fois été davantage construit autour des enfants. Pas étonnant, dès lors, que les deux jeunes comédiens soient à la base des meilleures scènes du film. A leurs côtés, signalons aussi la solide interprétation du nouveau venu Cillian Murphy, un acteur expérimenté qui contribue, à sa façon, au renouvellement de l’histoire. Malgré les nombreux atouts de cette suite, auxquels on pourrait d’ailleurs ajouter le formidable travail technique du son, on notera néanmoins la présence de l’un ou l’autre défaut. Outre un léger sentiment de répétition dans la manière de représenter la menace, le plus important relève sans doute de l’écriture. Bien que le récit soit globalement plaisant et efficace, le scénario n’évite effectivement pas l’usage de quelques ficelles narratives pour installer sa tension.

Dans la lignée d’un premier volet de grande qualité, Sans un bruit 2 s’impose donc comme une suite particulièrement convaincante. Malgré quelques défauts mineurs, le thriller d’épouvante de John Krasinski évite toute redondance avec son prédécesseur en élargissant brillamment son univers. Toujours emmené par un superbe casting (mention spéciale aux enfants), le film propose un moment de cinéma complet, tout à la fois prenant, anxiogène et émouvant.


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