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Infographie – Stress en télétravail : les soft skills et bonnes pratiques à mobiliser

Publié le 20 juillet 2021 par Cspformation
On n'associe pas spontanément le stress au télétravail. Le second limite en effet les situations propices au premier : temps de transport quotidien ; embouteillages ; promiscuité dans les transports en commun ; manies des uns et des autres, en open space... De multiples enquêtes ont pourtant révélé une augmentation du stress chez les télétravailleurs, même si ce que nous avons vécu lors des confinements ne reflète pas la réalité " absolue " du télétravail. Sommes-nous voués à subir un niveau de tension élevé ? La mobilisation de soft skills spécifiques peut-elle nous aider ? Focus en infographie.

On l'oublie souvent, le stress est avant tout une énergie ! Notre organisme se met en état d'alerte pour faire face à de nouvelles conditions. Lors de ce pic, l'organisme résiste à une " force " qui s'exerce sur lui. Ses réactions sont d'ordres physiologique, humoral et endocrinien.

Pionnier des études consacrées au stress, le médecin Hans Selye a défini les différentes phases d'un stress prolongé - ce qu'il a nommé le Syndrome Général d'Adaptation (SGA).

  • À une phase d'alerte, qui comporte un choc (surprise face à " l'agression ") suivi d'un contre-choc (mobilisation de moyens de " défense " active),
  • Succède une phase de résistance ou d'adaptation, si la présence de l'agent stresseur ou stressant persiste. Les manifestations physiologiques s'atténuent, traduisant une adaptation apparente à la source de stress.
  • Continuant à résister ou à tenter de s'adapter sans succès, l'organisme s'épuise et " lâche " !

S'il est impossible d'échapper totalement au stress, nous pouvons en limiter les effets négatifs en utilisant son potentiel d'énergie comme un ressort. Cela suppose d'intervenir avant qu'il ne devienne chronique.

Avant d'explorer les ressources à mobiliser face à ces tensions et pressions, revenons sur quelques indicateurs.

  • Selon une étude d'ADP Research, 60 % des télétravailleurs estiment que le stress impacte leur santé.
  • En parallèle, 32 % des répondants à une enquête de Deskeo ont vu leur amplitude horaire augmenter depuis qu'ils travaillent à leur domicile.
  • Par ailleurs, 45 % des salariés se déclarent en détresse psychologique - dont 36 % en dépression suivie -, dans la 6e vague du Baromètre sur l'état psychologique des Français du cabinet Empreinte Humaine (mars 2021).

Un micro-sondage réalisé lors du webinar de CSP DOCENDI Télétravail : faire du stress un allié, témoigne de la façon dont le stress se manifeste chez la plupart d'entre nous. Trois catégories de nuisances se détachent, à égalité (21 % des répondants) :

  • Une sensation d'isolement ;
  • Des douleurs physiques ;
  • Des difficultés relationnelles.

Il est possible de réguler les effets du stress, à défaut de le faire disparaître totalement. Cela implique notamment :

    De lâcher prise sur les paramètres de notre quotidien professionnel qui ne nous appartiennent pas - les contraintes notamment ;

Comment faire ? Par exemple, en inspirant puis en soufflant sur ce qui nous est inutile. Cela peut se pratiquer chez soi mais aussi au bureau.

    D'agir sur ce que nous vivons en refusant la passivité ;

En nous projetant dans notre journée de télétravail, nous sommes en mesure d'identifier la ou les ressources dont nous aurons besoin. Savoir qu'il faudra se montrer tenace, patient ou calme, conduit à adopter un état d'esprit favorable à cette ressource.

    De cultiver notre énergie positive ;

Chaque jour, il est important de " relever " voire de célébrer ce qui nous a fait plaisir ou ce dont nous sommes fiers - réalisations, succès, moments de partage...

    De faire un " pas de côté " et d'oser demander de l'aide.

En cas de blocage en cours de mission ou dans un process, il est possible de " retourner la situation ", d'abord par la pensée, en imaginant comment les choses se passeraient si tout " fonctionnait ". Si le blocage persiste, nous devons solliciter de l'aide dans notre entourage, en nous assurant au préalable de la disponibilité de la personne que nous allons contacter.

Comme vu précédemment, le fait de travailler à son domicile va souvent de pair avec une sensation d'isolement et/ou des difficultés relationnelles. Pour les pallier, des soft skills telles que la communication ou la confiance entrent en jeu :

    La communication doit être plus régulière à distance qu'en présentiel, sans pour autant devenir intrusive ;

Elle requiert une écoute active et se nourrit de reformulations, pour s'assurer d'avoir été bien compris.

    La confiance en soi et en l'autre, doit se traduire par un climat favorable aux relations d'équipe.

Dans ce contexte, l'expression de signes de reconnaissance acquiert encore plus de valeur.

Quant à la gestion du temps, elle fait figure de compétence-clé pour désamorcer le stress en télétravail. C'est en effet en définissant des horaires de travail précis, sans négliger les temps de pause, et en séquençant nos activités pour préserver notre attention, que nous nous sentons " en maîtrise " de notre journée. Les moments de stress qui pourront s'y inviter pèseront alors moins lourds.

Une bonne connaissance de nos réactions au stress s'avère également profitable. Tout comme la capacité à faire preuve d'assertivité[1], notamment pour éviter d'entrer dans un engrenage de demandes acceptées... alors que nous ne pouvons les assumer ! Au-delà des ressources personnelles à mobiliser, une organisation du travail bien pensée contribue à limiter la survenue de ce type de tensions et pressions. Lutter contre les effets délétères du stress en télétravail engage donc toutes les parties prenantes de l'entreprise.

Animé par Béatrice Gamberoni et Clotilde Audin, consultantes-formatrices CSP DOCENDI et sophrologues.


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