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Cameroun – Bangangté : Des élites boudent le nouveau maire

Publié le 03 août 2021 par Tonton @supprimez
Cameroun – Bangangté : Des élites boudent le nouveau maire

L'absence du Minhdu, du chef supérieur Bangangté et de nombreux autres chefs traditionnels du département du Ndé, lors de l'installation du nouveau maire de Bangangté Eric Aimé Niat, a suscité des commentaires du préfet Ewango Budu Ernest.

Fin de la bataille qui oppose les clans du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji et la ministre de l'habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtes pour le contrôle du département du Ndé et la ville de Bangangté en particulier ? Rien n'est moins sûr. L'absence remarquée de la ministre Célestine Ketcha Courtes ainsi que celles des chefs supérieurs Bangangté S.M Nji Moluh Pokam, du chef supérieur Bazou, S.M Tchoua Vincent, du chef supérieur Bangoulap, S.M Yonkeu Jean Marie et de sa S.M Njoukwe Alexandre, lors de la cérémonie d'installation du nouveau maire de la Commune d'arrondissement de Bangangté, Eric Aimé Niat, le 31 juillet 2021 est venue raviver la polémique et l'animosité qui perdurent dans cette localité entre les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

La cérémonie a néanmoins connu les présences du Président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, des ministres en poste ainsi que des anciens membres du gouvernement (Jean Claude Mbwentchou et Robert Tchatat), le président du Conseil régional de l'Ouest, Jules Hilaire Focka Focka, le gouverneur de la région de l'Ouest, Awa Fonka Augustine ainsi que de nombreux parlementaires. Occasion pour le préfet du département du Ndé, Ernest Ewango Budu qui présidait la cérémonie de souligner que "Tout choix qui porte sur des candidats d'un même parti est souvent surchauffé." De même que la principale autorité administrative du département du Ndé prédit que "ceux qui ont perdu ont souvent du mal à rejoindre les rangs malgré les consensus prônés par la hiérarchie de leur formation politique."

Episode

Allusion à peine dissimulée faite au sujet des péripéties qui ont conduit à l'élection du nouveau maire de la Commune urbaine de Bangangté, Eric Aimé Niat. Une élection qui a débuté en interne au Rdpc avec la désignation du candidat Niat à la candidature de maire. Résolution réfutée par des conseillers proches de la ministre Ketcha Courtes, par ailleurs ancienne maire de la commune urbaine de Bangangté, lors de la séance du conseil municipal de plein droit du 3 mai puis du 6 mai 2021. Election qui a été reportée au 19 mai 2021, date de l'élection d'Eric Aimé Niat au poste de maire de Bangangté. Des raisons pour le préfet du département du Ndé d'indiquer que, l'installation de la nouvelle édile de la ville de Bangangté "marque la clôture d'un épisode qui n'a pas été de tout repos."

La même source dénonce aussi le fait que l'élection constatée par le ministre de la Décentralisation et du développement (Minddevel) intervient à la suite d'une longue polémique entre le camp du président du Sénat Marcel Niat Njifenji et celui du ministre de l'Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtes. "Nous avons vécu plusieurs situations à inscrire dans le registre de l'indiscipline." Le treizième maire de la ville de Bangangté succède à feu Docteur Kouamouo, ex-maire de Bangangté décédé le 6 mars 2021. Outre le maire principal Eric Aimé Niat, le nouvel exécutif de la commune urbaine de Bangangté est composé de Robert Nyangang, Jean Lambert Tchoumi, Nya Robenson et Marie Antoinette Kepnang. Des adjoints au maire appelés à boucler le mandat en cours.

Joseph OLINGA N.


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