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Essai de la Renault Mégane RS Trophy : toujours la référence ?

Publié le 18 août 2021 par Caroom Guide Auto @Caroom_fr

Récemment restylée, la Renault Mégane RS Trophy s'offre un dernier baroud d'honneur avant son départ à la retraite. Découvrez maintenant notre essai auto de la Renault Mégane RS Trophy.

Entre Renault et sa Mégane RS, c'est une histoire qui dure depuis un petit bout de temps déjà, puisque c'est en 2004 que la sportive a vu le jour. À l'époque, celle-ci était alors basée sur la 2e génération de la compacte et connut un véritable succès, au point de devenir au fil des années un modèle iconique sur le marché, voire, une référence. Par la suite déclinée en de nombreuses versions, qu'elles soient " civiles " ou destinées à la compétition, la star de la marque au losange fut plébiscitée à plusieurs reprises par le grand public, mais également par la presse spécialisée. Elle fut en effet élue " meilleure compacte sportive " par Top Gear et What Car? à quelques années d'intervalle. Un bien beau palmarès pour cette Mégane RS, que rien ne semblait alors pouvoir arrêter. Sauf peut-être les exigences environnementales, qui auront finalement fini par avoir raison d'elle, entraînant son départ à la retraite en 2023. La faute à un malus de plus en plus sévère, tandis qu'il est désormais plafonné à 30 000 euros pour les voitures les plus émettrices de CO2...

Nous avons donc voulu prendre le volant de cette déclinaison la plus radicale de la gamme avant la fin de sa carrière, afin de voir si cette version a toujours toutes les cartes en mains pour rester la référence sur le marché.

Extérieur et design de la Renault Mégane RS Trophy

On s'en rappelle, lorsque la Renault Mégane RS s'était offert une nouvelle génération en 2017, celle-ci avait alors fait un gros bond en avant, notamment sur le plan esthétique. En effet, elle adoptait alors des traits plus anguleux, repris de la version standard, tout en complétant son look par des éléments bien spécifiques, rappelant son positionnement sportif. Trois ans plus tard, il était temps pour la compacte de s'offrir un petit restylage, pour toutes les versions. Sans tout changer, les designers de Renault ont voulu donner plus de caractère à l'auto, en se concentrant notamment autour des feux avant et arrière, tandis que le reste demeure quasiment identique. Et c'est tant mieux, car cela permet à cette Trophy de rester toujours aussi désirable, et surtout aisément reconnaissable. Et elle doit notamment cela à ses voies élargies, particulièrement à l'arrière, ainsi qu'à ses ailes bombées. Vous l'aurez donc compris, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette version gavée aux hormones fait littéralement tourner les têtes, comme nous avons pu le remarquer lors de notre essai.

Mais ce succès, il s'explique également par sa face avant ultra-expressive, avec sa lame F1 décorée de l'inscription Trophy ainsi que ses antibrouillards en forme de damiers. On citera aussi son très beau diffuseur arrière, perché d'une seule et unique sortie d'échappement triangulaire, implantée au centre. Bref, l'ensemble est très réussi, et légèrement plus agressif que la très regrettée Peugeot 308 GTi, disparue l'an dernier. La compacte demeure cependant un peu plus sage que son autre rivale, la Honda Civic Type R, ce qui lui permet alors de cibler une clientèle différente, à la recherche d'un modèle polyvalent et utilisable tous les jours. Enfin, à condition cependant de choisir une couleur un peu plus passe-partout que le Jaune Sirius de notre version d'essai, qui reste tout de même parfaitement adapté à la compacte. Il faudra toutefois ajouter 1 600 euros au chèque final, tout comme pour le Orange Tonic, également très beau. Ces deux teintes se marient alors tout à fait avec les jantes de 19 pouces livrées de série, remplacée sur notre voiture par une monte de taille identique, mais allégée de 2 kg par jante.

Poste de conduite et habitabilité de la Renault Mégane RS Trophy

Après avoir fait le tour du propriétaire de cette très belle Mégane RS Trophy, il est désormais temps de nous installer à son volant, afin de découvrir un peu plus en détail son intérieur. Et comme c'est le cas des sportives basées sur des voitures standards, il ne faut pas vraiment s'attendre à être dépaysé. En effet, et comme c'est le cas de nombreuses de ses rivales, la compacte hérite d'un poste de conduite quasiment identique à la version standard, tout en affichant un peu plus de sportivité. On remarquera bien évidemment les sièges baquets, qui offrent d'ailleurs un très bon maintien latéral, recouverts d'Alcantara et dont l'appuie-tête est orné du logo RS. Chauffants, ceux-ci ne sont cependant pas réglables électriquement, que ce soit pour le conducteur comme le passager. En plus des détails rouges, sur le volant, les sièges et le levier de vitesse, on notera également les intérieurs de portes, recouverts de tissu ressemblant à de la fibre de carbone. Si cela apporte une certaine sportivité à l'ensemble, nous aurions aimé une intégration un peu plus flatteuse tout de même.

Cependant, on appréciera quand même le très beau volant sport en Alcantara, ainsi que l'écran tactile de 9,3 pouces, dans un tout autre registre. Plutôt bien conçu, celui-ci est alors en nette amélioration par rapport à ce que nous proposait la marque quelques années plus tôt, malgré quelques petits défauts d'ergonomie tout de même. De son côté, le conducteur profite également d'un combiné d'instrumentation numérique très complet et personnalisant, d'une diagonale de 10,2 pouces. Celui-ci est alors lui-même assisté par un affichage tête haute très utile au quotidien. Profitant d'un empattement atteignant les 2,67 mètres, cette Renault Mégane RS Trophy reste une auto très polyvalente, capable d'accueillir comme il se doit jusqu'à cinq occupants, grâce également à une garde au toit suffisante. La banquette est quant à elle très confortable et propice aux longs voyages sportifs. Enfin, le coffre affiche de son côté un volume oscillant entre 384 et 1 247 litres, ce qui reste dans la moyenne du segment sans pour autant être très grand. On appréciera cependant le seuil de coffre très bas, facilitant l'accès.

Que vaut la Renault Mégane RS Trophy sur la route ? Essai en conduite

Si les suspensions sont relativement fermes, elles ne le sont néanmoins pas au point de faire mal au dos du conducteur et de ses passagers à chaque ralentisseur. Sans être un modèle de confort pour autant, cette Mégane RS reste parfaitement utilisable au quotidien, même s'il faillit peut-être opter pour la version 280, un peu plus sage et moins radicale. Bien qu'il s'agisse d'une compacte, notre modèle d'essai n'est cependant pas forcément le plus maniable du marché, et ce malgré son système quatre roues directrices 4Control, qui réduit un peu le diamètre de braquage. Dommage, car en conduite dynamique, ce dispositif joue bien son rôle, améliorant alors la stabilité. Enfin, sur de longs trajets et notamment sur l'autoroute, la compacte se comporte très bien, tandis que l'isolation fait ses preuves, rendant le voyage plutôt agréable pour tous les occupants.

Notes et avis sur l'essai de la Renault Mégane RS Trophy

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Essai de la Renault Mégane RS Trophy : toujours la référence ?

Bilan de notre essai de la Renault Mégane RS Trophy

Toujours l'une des références du marché, la Renault Mégane RS Trophy est un mélange parfait entre la polyvalence et la performance, sans faire aucun compromis. Sans être exempte de petits défaits mineurs, la compacte reste une vraie réussite, tant sur le plan de la conduite que du style, avec ses attributs spécifiques qui lui donnent un vrai caractère. Dommage que le malus écologique et les normes environnementales aient raison de son existence, car la sportive reste encore l'une des meilleures alternatives à l'heure actuelle. Espérons qu'une remplaçante soit prévue pour les prochaines années...


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