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Essai de l’Audi A6 Avant : reine de la route

Publié le 02 septembre 2021 par Caroom Guide Auto @Caroom_fr

Grande routière par excellence, l'A6 gagne encore en agrément dans sa déclinaison break Avant. Un peu plus logeable, elle profite également d'un look de déménageur chic qui n'est pas pour déplaire. Petit tour au volant de la version 2021, toujours aussi recommandable. Découvrez notre essai auto de la nouvelle Audi A6 Avant.

L'A6 fait partie de ces voitures que l'on associe d'emblée aux grands patrons. Pas ceux qui aiment se faire conduire, à qui l'on préconisera une A8 à empattement long, mais plutôt ceux qui veulent se déplacer discrètement et on ne peut plus efficacement. Avec ses concurrentes directes BMW Série 5 et Mercedes Classe E, l'Audi A6 se renouvelle à chaque génération en adoptant les derniers codes stylistiques de la marque et une technologie de pointe, tout en gardant ce qui fait l'essence même de cette catégorie des grandes routières : une allure statutaire et rassurante. Il ne faut pas chercher la fantaisie dans ce genre d'auto, du moins pas avec les versions grand public. Car d'excentrisme il peut être question, suffit-il de lorgner vers les RS6, M5 et AMG E63 S et leurs V8 de plus de 600 chevaux pour s'en convaincre. Mais même en restant dans des motorisations plus conventionnelles, impossible de ne pas apprécier l'étendue des talents de ces paquebots routiers.

Extérieur et design de l'Audi A6 Avant

Prenez-la en grise, avec des jantes pas trop agressives, et personne ne se retournera sur votre passage alors que vous roulez dans une auto de 4,94 m de long et 2,11 m de large avec les rétroviseurs. C'est cela, la force d'une A6. Ne pas se faire remarquer au quotidien, sauf quand l'œil s'attarde sur le bestiau et que le cerveau comprend qu'il a affaire à un sacré bloc. Le trait simple est sublimé en carrosserie break, grâce à une vitre arrière très inclinée et un toit qui se termine sur un hayon fuyant qui dynamise la silhouette de l'A6. Non pas que la berline soit pataude, simplement elle s'avère bien plus conventionnelle que l'Avant. La majorité des A6 sont d'ailleurs vendues en break, carrosserie prisée notamment en Allemagne, son berceau. Pour plus d'agressivité, le kit carrosserie de la finition S Line est aussi disponible en option sur les Avus et Avus Extended, mais la finition d'entrée de gamme ne peut pas en profiter.

Intérieur et habitabilité de l'A6 Avant

Monter à bord de la moins chère des A6 donne déjà cette impression d'univers premium, froid, mais bien fini et valorisant quand on s'attarde sur les ajustements et les matériaux choisis. En revanche, c'est en allant chercher les finitions hautes que l'on se retrouve aux portes du luxe. Notre version Avus Extended, la plus cossue disponible au catalogue, était en plus bardée d'options et offrait absolument tout ce que l'on peut vouloir dans une voiture de ce standing. De jolis inserts en bois au dernier système d'infodivertissement connecté en passant par le très bon système Bang & Olufsen, on s'y s'en vite mieux que dans son salon.

Le tout avec vraiment beaucoup d'espace aux jambes à l'avant comme à l'arrière. L'imposant tunnel de transmission dû à la présence du quattro limite toutefois l'utilisation de la place du milieu, rapidement inconfortable. Là où l'A6 Avant se montre généreuse en revanche, c'est au niveau du coffre. Avec 565 l de capacité, il est plus que capable d'emporter sereinement les affaires de toute une famille pour plusieurs jours.

Que vaut l'A6 Avant sur la route ? Essai en conduite

L'A6 a été conçue pour engloutir les kilomètres par centaine en toute décontraction. La sérénité à bord est totale et arriver aussi frais que l'on est parti après 500 km est un jeu d'enfant, pour peu que l'on ait coché les bonnes options. L'erreur à proscrire, c'est d'opter pour une finition S Line qui est livrée de série avec un châssis surbaissé de 20 mm et des liaisons au sol affermies. Le feeling sera peut-être un peu meilleur sur des routes de montagne, mais la sécheresse qu'elle impose au quotidien, surtout avec des jantes de grand diamètre qui répercutent dans le dos les aspérités de la chaussée, ne valent vraiment pas les euros investis. En revanche, si vous pouvez vous offrir la suspension pneumatique réservée aux deux 6-cylindres diesel, l'expérience est transfigurée. Le gros break se prend pour un tapis volant et survole la chaussée avec brio, ne laissant passer que quelques chocs négligeables tant la douceur générale est appréciable. Et si l'envie vous prend d'aller jouer dans les virages, opter pour la direction intégrale dynamique (les roues arrière deviennent directrices) confine à la panacée. Impossible de soupçonner l'agilité que peut avoir ce gros break de presque deux tonnes, alors que le comportement peut-être encore plus incisif avec le différentiel arrière quattro Sport qui fait varier le couple entre les roues de l'essieu postérieur.

Si des 4-cylindres essence existent, c'est en diesel que l'A6 Avant s'apprécie le plus, virulente version RS6 mise à part. Et en 6-cylindres, tant qu'à faire, histoire de pouvoir enrouler sur le couple. Ce dernier est ultra-abondant sur notre version 50 TDI, puisqu'évalué à 620 Nm quand la puissance culmine à 286 ch. Le bloc 3.0 donne l'impression de ne jamais forcer quoiqu'on puisse lui demander et sa sonorité feutrée n'est pas désagréable à l'oreille, même si les claquements caractéristiques des diesel sont bien audibles de l'extérieur. Mieux, il s'avère vraiment performant tout en se contentant d'à peine 8 l/100 km sur parcours mixte, un très bon score eu égard aux mensurations du bébé. Seule la boîte Tiptronic à 8 rapports est malheureusement un peu en retrait, car légèrement lente à réagir lors des relances.

Notes et avis sur l'essai de l'Audi A6 Avant

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Essai de l’Audi A6 Avant : reine de la route

Bilan de notre essai de l'Audi A6 Avant

Il n'y a pas grand-chose à reprocher à l'A6 Avant, pour peu que l'on choisisse la bonne configuration et que l'on évite le châssis sport trop ferme. Disponible à partir de 52 660 euros, il faudra toutefois débourser près de 105 000 euros pour une auto similaire à celle de cet essai. Un très gros billet qui reste néanmoins en ligne avec la concurrence. À ce niveau de gamme, il est d'ailleurs important de souligner que la concurrence ne fait ni beaucoup moins bien ni beaucoup mieux. Il n'est donc pas inintéressant de regarder aussi du côté des Série 5 Touring et Classe E break au moment de l'achat.


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