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Rien ne se perd, tout se recycle

Publié le 30 juillet 2008 par Maudsoulat
En ce moment, je rajeunis. J'ai beau pester contre le 376ème cheveu blanc qui pointe le bout de sa racine, commencer à lorgner du côté des anti-rides "1er âge", j'ai la nette impression de perdre 10 ou 15 ans. Grâce à la télé.
Depuis plusieurs mois, on voit réapparaître les dinosaures de notre enfance. Gulli abreuve nos chères têtes blondes d'épisodes d'Inspecteur Gadget que les grands regardent avec plaisir. Le mardi, ils ont tout prévu : avec Télé Grenadine, c'est revival assuré. Surtout pour moi qui n'ai pas encore d'enfants. Bah oui, je regarde Gulli, je m'entraine.
Depuis la fin 2007, nous avons droit au recyclage ultime : le retour des animateurs qui ont marqué notre jeunesse. Merci la TNT...Ou pas. Parce qu'assister au retour de Patrick Sabatier me donne d'avance des sueurs froides, moi qui ai subi durant ma petite enfance les soirées "Avis de recherche" ou pleuré parce qu'après un soir de "Jeu de la vérité", je n'ai plus jamais revu Chantal Goya et son petit ourson de Chine. Il m'a traumatisé ce bon vieux Patrick Sabatier, avec son brushing impeccable et son sourire Ultra brite, tellement d'ailleurs que je frissonne rien qu'à l'idée de revoir ce dentier carnassier en une de Télé 7 jours. Et pourquoi pas refaire "Chateauvallon" pendant qu'on y est ?
Un retour semblait devoir me faire plaisir, celui de Dorothée. Celle qui présentait l'émission où, chaque 23 avril, je collais mon nez à l'écran pour vérifier que j'étais bien dans la liste des anniversaires, durant le générique de fin. Jusqu'à ce que ma mère, essuyant pour la 8ème fois l'écran de la télé, m'explique qu'il fallait être inscrite pour voir son nom apparaître. Dorothée et ses sitcoms AB, Dorothée et ses croissants pour qui elle n'a jamais eu aucune pitié, et sa copine Ariane qui a la voix la plus insupportable du PAF (la mienne à côté c'est du Amy Winehouse). Je me réjouissais de ce retour. Malheureusement, en revoyant la bande de Jacky et Corbier, je me suis rendue compte que j'avais grandi. Et ce n'est pas le spin-off de Beverly Hills qui va y changer quoique ce soit.
Je rajeunis artificiellement grâce à la télé. Mais en fait je me rends compte que c'est la télé qui vieillit mal.
(Post publié au printemps sur mon second blog, Maudule D'expression)

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