Le Midi Libre du 13 septembre présente une enquête qui appelle à réflexions. Faire payer de plus en plus cher le stationnement est aujourd’hui une tendance lourde. Premier enseignement de cette enquête, sur le Bassin de Thau, seule la ville de Sète impose un stationnement payant et massif en ville.
S’agit-il d’une mesure pour réduire l’emprise de la voiture ? Absolument pas ! Non seulement la part de gratuité s’est réduite comme peau de chagrin, minorée déjà sous la municipalité Marchand, et avec François Commeinhes en 2018, c’est la suppression d’un coup de 3 000 places gratuites, transformées en places payantes.
Pourquoi à cette date ? Tout simplement parce que l’Etat a transféré la totalité de la compétence aux collectivités. La ville a aussi tôt saisi l’opportunité de faire payer, ce qui jusqu’alors était gratuit, sans que cela réduise pour autant une circulation de plus en plus impossible.
Et ce n’est pas fini ! Avec la construction de trois parkings souterrains, en plein centre-ville, dont toutes les places seront payantes, la ville compte en plus supprimer le stationnement gratuit qui reste encore disponible.
Il n’y a pas que le prix du ticket qui compte, il y a aussi le nombre de places impactées. La tendance, lourde à Sète plus qu’ailleurs, c’est plus de gratuité du tout ! Alors que l’avenir c’est la construction de parkings, non pas en centre-ville, mais à l’extérieur de la ville avec des navettes. C’est aussi un plan stratégique de tous les modes de développement alternatif, vélo, navette fluviale à l’année, gratuité des transports urbains, etc.
Ce n’est pas la gratuité qui est à contrecourant, c’est l’absence d’une stratégie d’aménagement durable et de mobilité pour changer la vie en ville.
Section PCF de Sète
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