Dans sa collection Poés’histoires, les Éditions Bruno Doucey publient un livre de Murielle Szac et Nathalie Novi, qui résonne avec un autre recueil, publié simultanément par la même maison d'édition, dans la collection Soleil noir, Les hirondelles se sont envolées avant nous, de Hala Mohammad.
Lors d’une rencontre à la librairie Zeugma, à Montreuil (93), Hala a dit du livre dont les textes sont signés par Murielle qu’il était l’enfance du sien.
Car il s’agit d’enfance. Nathalie Novi a vu ces visages d’enfants fuyant les bombardements sur des photos des reporters de guerre. Elle a décidé de les peindre, de les inscrire ainsi dans la vie, dans l’espoir, et c’est ce qu’y a vu Murielle Szac. Elle leur a donné la parole. Pour cela, elle a passé beaucoup de temps avec Hala, qui a raconté l’enfance d’avant la guerre, d’avant l’exil : l’odeur de la miche le matin, le goût des bonbons avant les bombardements, la maison, l’école, les oiseaux, et la barque, le départ, les ailes. Au loin, toujours, la maison. Et les droits d’un enfant, jouer, rêver, s’envoler, être aimé.
En exergue, on peut lire cette phrase de Nathalie Novi : « Enfant de Syrie, enfant de nos guerres, je ne t’oublie pas. »
Et je pense au formidable travail qu’effectuent celles et ceux qui recherchent les enfants séparés de leurs parents au cours de leurs migrations, qui s’efforcent de les nommer et d’agir pour les rapprocher. Marie Cosnay, plusieurs fois citée dans ce blog, est de ces militant.e.s et en témoigne, notamment, sur Facebook et Médiapart.
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