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Le Complexe du gastéropode

Publié le 05 octobre 2021 par Adtraviata
Le complexe du gastéropode par Deschepper

Quatrième de couverture :

Ils sont quatre. Quatre auteurs débutants sélectionnés pour une résidence d’écriture au château du comte Gédéon de Ducart d’Olise. Quatre auteurs qui espèrent entrer par la grande porte dans le carré VIP de la littérature.
Ils sont quatre et comme toujours, dans ces cas-là, il n’en restera qu’un…
Alors qu’au cœur de la résidence, les prétentions des uns se heurtent aux incompréhensions des autres, les malentendus font osciller l’histoire entre huis-clos et farce burlesque. Les portes claquent, les chiens avent et les quiproquos révèlent les motivations plus ou moins réelles d’un petit monde littéraire imaginaire (?) à la recherche de sa destinée.

Surprise dans ma boîte aux lettres il y a quelques semaines, ce roman de Catherine Deschepper, le deuxième qu’elle écrit (le premier étant un roman étiqueté pour ados), le premier officiellement pour adultes. Dans sa dédicace, l’auteure me dit avec humour qu’elle ne restera pas longtemps dans le petit monde littéraire belge. De fait, ça commence fort avec cette première phrase « Saloperie de putain de première phrase » qui évoque la difficulté de commencer un livre, surtout le second, celui pour lequel quatre écrivains fort divers sont invités à une résidence d’écriture dans un château ardennais. Dès cet incipit, la célèbre première phrase de Proust « Longtemps je me suis couché de bonne heure » est passée à la moulinette et c’était assez réjouissant (même si j’ai le plus grand respect pour Marcel, évidemment). Le roman se déroule alors, un peu lentement d’abord avec la présentation des protagonistes, avec plus de rythme dès que l’un des quatre se met en tête d’écrire la réalité ou de réaliser la fiction, on ne sait trop, et surtout d’éliminer ses concurrents pour attirer sur lui seul les projecteurs de la gloire littéraire.

J’imagine que Catherine Deschepper a vécu ce genre d’événement, une résidence d’écriture, et qu’elle connaît bien le microcosme de l’édition belge. Ce qui est sûr, c’est qu’elle maîtrise avec jubilation les codes littéraires et s’en joue à merveille : il suffit de lire les titres de parties et de chapitres pour comprendre qu’elle s’est vraiment amusée à écrire cette pochade et à tracer les portraits des quatre écrivains, tous plus farfelus les uns que les autres. Le rapport à l’écriture, au succès, aux lecteurs, l’angoisse de la page blanche, la recherche du sujet en or, la concurrence entre auteurs (mais noooon, ça n’existe pas, si ?), tout y passe, dans ce pauvre château malmené par cette résidence. Mais je l’avoue, je n’ai pas été emportée par cette lecture et pourtant, je devrais avoir honte me réjouir sans arrière-pensée du fait qu’une auteure ose un livre humoristique en cette rentrée littéraire pleine de sujets sérieux, voire dramatiques. J’ai eu un peu de mal à m’accrocher jusqu’au bout et j’en suis désolée, mais je ne suis pas une bonne cliente pour le total déjanté. Ceci dit, je suis sûre que, par son sujet et son traitement, ce roman trouvera son public et amusera bien d’autres lecteurs !

Un grand merci aux éditions Weyrich pour l’envoi de ce livre !

Catherine DESCHEPPER, Le Complexe du gastéropode, Weyrich, 2021

Petit Bac 2021 – Animal 5


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