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Pour qu’une petite fille ne soit plus obligée de se cacher dans un placard

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
POUR QU’UNE PETITE FILLE NE SOIT PLUS OBLIGÉE DE SE CACHER DANS UN PLACARD

Je suis très fier et très honoré d’avoir écrit ce texte il y a 25 ans. Poème paru le 13 septembre 1996 à la page Carrefour du journal marocain Al Bayane

POUR QU’UNE PETITE FILLE NE SOIT PLUS OBLIGÉE DE SE CACHER DANS UN PLACARD

La petite fille se pencha sur son journal,

Ami intime de chaque soir. Son seul ami.

Elle écrivît quelques mots.

Mais au-dehors, la fureur de la haine et du sordide brandissant son sabre noir, ensanglanté de millions d’âmes.

Le Léviathan sinistre approchait, assoiffé de mort.

Sanguinaire dans ce qui lui sert d’âme.

La petite fille, effrayée, se cacha dent un placard.

Les heures, les jours passèrent, mais le monstre était toujours là, à la recherche de sa proie.

Entourée milliers d’hommes et de femmes, au regard halluciné par la haine,

ayant vendu leurs cœurs au diable.

Cœurs de misérables, ayant créé l’enfer sur Terre.

Mais le monstre était toujours là, envoyant sa horde de sinistres barbares. Soldats de la mort.

Il s’empara de la petite fille.

Eut-il seulement eu pitié de sa jeunesse ?

Connut-il seulement un seul souvenir d’enfance ?

L’âme de la petite fille s’en alla au ciel.

Mon Dieu, pourquoi ?

Mon Dieu, au nom de quoi ?

Shalom sur ton âme, ma petite, ton petit corps meurtri,

a enfin trouvé la sérénité éternelle.

Le vent caressa de sa tendresse et feuilleta,

pour une dernière fois, le journal d’Anne Franck.

Abdesselam bougedrawi article publié le 130 /09/1996 Al Bayane

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