Magazine

Ma première expérience avec les psychotropes

Publié le 02 août 2008 par Wounded
Après avoir attendu presque un mois avant d’aller voir le psychiatre que mon thérapeute m’avait recommandé, je me suis rendu dans son cabinet. Le rendez-vous était pris dans les courts délais, c’était mardi dernier. La semaine dernière, j’étais à sousse chez ma tante, histoire de me changer un peu les idées avec mon cousin. On avait eu de bon moments, c’est vrai, on se baignait, on jouait du volley-ball, on sortait la nuit… Seulement j’avais encore ce mal aise et ce stress que je n’arrivais pas à calmer. La pire journée était sûrement le jour de circoncision de yassine. Mes pulsions suicidaires étaient tellement fortes ce jour là et je n’arrêtais pas de me culpabiliser à cause de cela… Je rentrais chez moi lundi soir et j’avais encore un peu de stress quand je pensais à cette histoire de psychiatre et de traitement. Quand je suis entré dans la salle d’attente, je me sentais mal déjà. De plus, il y avait 7 personnes assis dans les divans qui n’arrêtaient pas de se parler, pourtant ils ne se connaissaient pas. J’ai aussi tôt vu que c’était une famille de cinq personnes et un jeune couple. Le rendez-vous était prévu a 12h30 mais j’ai du attendre et attendre encore jusqu’à 14h. Durant ces interminables moments de patience, je regardais la télé… De toute façon il n’y avait rien d’autre à faire et ce qui m’a rendu fou furieux c’est qu’on passait une émission qui parlait du suicide! Aaah… Pourquoi ça ? J’avais une très grande envie d’éteindre la télé mais j’avais trop peur du regard des personnes présentes pour le faire. Alors je me suis occupé d’autre chose comme regarder le décor, les grimaces, les visages,… Et puis quand je suis entré, j’ai eu droit à ces questions classiques et puis le psy m’avait demandé de parler mais j’avais vraiment du mal à parler, je n’arrivais pas à décrire ce que je ressentais. Au début, j’avais l’impression qu’il me suivait à peine mais quand je lui ai dis pour les impulsions suicidaires il y avait comme un signal d’alerte dans ces yeux et il était plus attentif. La séance dura 45 minutes je crois et c’était mieux qu’avec l’ancien psy. J’ai demandé que je ne voulais pas de placebo alors il a souris, m’avait dis qu’il ne donne jamais de placebo et m’avait prescrit un antipsychotique : le solian 200, pour calmer les envies suicidaires et pour que j’arrive à organiser mes idées. C’est une première pour moi avec ces psychotropes et ça me fait un peu peur bien que le psy me dît que le solian est soft comme médicament. Bien sûr j’ai fais mes recherches mais ça ne m’a pas empêché de le prendre. Cela fait 4 jours que je le prends maintenant et je n’observe pas grand-chose mise à part (peut être) une forme de boulimie et encore plus de trouble d’humeur avec une tristesse infinie le soir, j’ai même pleuré hier soir pour une raison que j’ignore. J’ai pensé au passé… à la solitude, au futur et au présent. J’ai pensé à mes parents, le psy et les médicaments que je prendrais probablement pour 10 ans ou plus. C’était particulièrement triste…

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wounded 18 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte