Pourquoi le prix des voitures neuves augmente-t-il progressivement ?

Vous avez sans doute remarqué que le prix des voitures neuves tend à augmenter ces dernières années, un phénomène qui est davantage accentué par la crise sanitaire et ses conséquences sur le marché automobile. D'ailleurs, face à cette situation, ce dernier continue d'enchaîner les mauvais résultats et le nombre d'immatriculations par mois en France continue de baisser par rapport à l'année dernière. Dans ce contexte si particulier, vous vous demandez peut-être si c'est le bon moment pour acheter une nouvelle voiture ou si vous devez craindre une augmentation du tarif sur le modèle qui vous intéresse le plus. Pas de panique, dans cet article, Caroom vous explique tout ce que vous devez savoir sur la hausse des coûts des véhicules neufs et vous accompagne pour faire le bon choix selon le prix.

Qu'est-ce qui explique l'augmentation du prix des voitures neuves ?

Pour comprendre en détail l'augmentation du prix des voitures neuves, nous vous proposons d'analyser quelques-uns des principaux facteurs mis en cause.

La crise sanitaire et la pénurie de semi-conducteurs

Les restrictions et les confinements répétés depuis 2020 ont mis à mal la plupart des secteurs d'activité et l'automobile n'y a évidemment pas échappé. Baisse de la production et des ventes, rallongement des délais de livraison et bien d'autres affectent le domaine et aujourd'hui encore l'on en ressent les conséquences avec la pénurie de semi-conducteurs qui sévit déjà depuis plusieurs mois.

Composant électronique essentiel au fonctionnement de nombreux appareils, dont les véhicules, cette puce a vu sa demande exploser depuis la pandémie. Or, les semi-conducteurs s'avèrent complexes à produire et la majorité d'entre eux est fabriquée en Chine et en Asie du Sud-Est. Le marché automobile européen et plus globalement mondial, dépend alors de ces marchés et cela oblige les autres puissances à développer leurs propres usines.

Mais alors, comment cette pénurie affecte le domaine automobile ?

Tout d'abord, de nombreuses usines ont été contraintes de ralentir leur production en fermant certains sites, à l'image du groupe Stellantis qui a fermé plusieurs sites en France et en Allemagne. De même, les délais de livraison se voient rallongés de 6 jusqu'à 12 mois pour certains modèles, ce qui peut s'avérer compliqué pour les clients qui ont un besoin immédiat. De même, l'offre est réduite comme on le voit avec Renault, qui estime alors une perte de production proche de 500 000 véhicules sur l'année 2021. Et pour combler ce manque, les constructeurs se voient dans l'obligation d'augmenter les prix de leurs véhicules neufs.

Le prix des matières premières

Tout comme la demande de semi-conducteurs, celle des matières premières est également en hausse et cela a forcément un impact sur les prix, qui explosent depuis ces deux dernières années. En effet, selon le cabinet AlixPartners, le prix de l'acier a augmenté de plus de 158 % en 2 ans, celui de l'aluminium est en hausse de 59 % et le prix du plastique de 50 %. Cette conjecture oblige alors les constructeurs à revoir le prix de certains de leurs modèles à la hausse, comme l'a fait Volkswagen sur l'ensemble de son catalogue à l'été 2021. Et sachez que cette pénurie de matières premières risque aussi d'affecter la voiture électrique, car la production des batteries lithium-ion fait appel à de nombreux métaux (nickel, cobalt, lithium, manganèse, etc.).

L'électrification massive des modèles

D'ailleurs, l'électrification du marché automobile est aussi l'une des raisons qui expliquent l'augmentation progressive du prix des voitures neuves. S'agissant d'une technologie récente et toujours en développement, la voiture électrique ou hybride rechargeable demeure plus chère qu'un modèle thermique essence ou diesel. La batterie lithium-ion, pièce maîtresse de ce type de véhicules, est également le composant le plus onéreux. En outre, le manque d'autonomie est généralement l'argument qui revient le plus lorsque l'on interroge des individus réticents au 100 % électrique. Et pour cause, les modèles qui ont le plus d'autonomie sont généralement les plus chers et ils ne bénéficient alors pas d'aides gouvernementales type bonus écologique et prime à la conversion. Néanmoins, une récente étude de Bloomberg New Energy Finance estime que c'est à partir de 2025 qu'une voiture électrique aura le même prix qu'une voiture thermique équivalente.

L'enrichissement de l'équipement et des finitions

Enfin, l'un des derniers facteurs qui puissent justifier l'augmentation progressive des prix concerne l'équipement et les finitions qui deviennent de plus en plus haut de gamme. Vous l'aurez peut-être remarqué, mais il existe de moins en moins de modèles accessibles à moins de 10 000 euros ou à moins de 15 000 euros. S'il y a encore 10 ans vous trouviez plusieurs citadines ne dépassant pas ce budget, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Seule la Dacia Sandero, qui figure d'ailleurs parmi les meilleures ventes dans l'hexagone chaque année, est disponible dès 9 990 euros (contre 7 800 € en 2011).

Comment expliquer une telle évolution ?

De nos jours, les modèles, toute silhouette confondue, sont généralement plus performants et mieux équipés qu'auparavant. C'est notamment le cas des technologies embarquées devenues essentielles pour de nombreux automobilistes, à l'image de l'écran tactile connecté, des diverses aides à la conduite ou encore du GPS intégré. L'équipement et les finitions deviennent alors de plus en plus haut de gamme et le tarif est forcément impacté. Par exemple, la très populaire citadine Peugeot 208 démarre dès 16 550 euros en entrée de gamme versus 25 150 euros pour le top de gamme. Du côté des constructeurs, les finitions d'entrée de gamme ne sont d'ailleurs pas les plus rentables et dans ce contexte de crise sanitaire, ils privilégient alors la production des modèles les plus équipés. À long terme, les versions " petit prix " risquent donc de disparaître.

Pour quels modèles neufs le prix a-t-il le plus augmenté ?

Afin d'en savoir plus sur l'augmentation du prix des véhicules neufs, nous avons interrogé Lyon's Automobiles, l'un de nos mandataires auto approuvés situé à Décines (69) et à Nice (06). Comme de nombreux professionnels de l'automobile, il constate également une hausse des prix, mais explique que cela ne concerne pas tous les constructeurs. En effet, Lyon's Automobiles constate que, pour l'instant, aucun changement n'est a relevé du côté des concessionnaires coréens et japonais. C'est alors les marques européennes qui affichent une flambée des prix comme le témoigne le mandataire en indiquant une hausse de :

• 1 000 à 3 000 euros pour Peugeot ;
• 800 à 2 500 euros pour Citroën ;
• 1 500 à 2 500 euros pour Fiat ;
• 700 à 2 200 euros Renault.

Face à cette situation, est-il judicieux de se tourner vers le marché de l'occasion ?

Pourquoi les voitures d'occasion sont aussi concernées par la hausse des prix ?

Bien évidemment, ce qui se passe sur le marché du neuf a aussi des conséquences sur le prix des voitures d'occasion. La pénurie de semi-conducteurs entraîne des délais de livraison rallongés et certains automobilistes ne peuvent pas attendre 6 mois pour recevoir leur nouveau véhicule et ont un besoin immédiat. De ce fait, la demande sur le marché de la seconde main explose, tout comme le prix et les stocks de véhicules d'occasion se voient également impactés.

Vous l'aurez compris, cette période n'est pas forcément la meilleure pour acheter une nouvelle voiture, qu'elle soit neuve ou d'occasion d'ailleurs, comme nous l'avons vu. Si vous avez un besoin immédiat et un budget limité, tournez-vous vers le marché de la seconde main. Si vous recherchez une voiture neuve et ne souhaitez pas patienter 6 mois, voire plus, orientez-vous vers un modèle coréen ou japonais, qui comme l'explique le mandataire Lyon's Automobiles ne connaît pas de hausse des prix considérable. Et si vous êtes prêt à patienter plusieurs mois pour le modèle de vos rêves, passez par un mandataire auto Caroom pour bénéficier de remises plus qu'intéressantes.

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