Magazine Insolite

"Wall-E": poésie et humour...

Publié le 02 août 2008 par Chantal Doumont

&

wall_e
"Wall-E": poésie et humour pour la dernière production des studios Pixar !

Audacieux cocktail mêlant science-fiction, fable écologique, poésie et humour, mais aussi superbe réussite graphique bourrée de clins d'oeil au cinéma des années 1970, le film d'animation "Wall-E", qui sort mercredi, est la dernière production des inventifs studios Pixar.

Quelque part sur le globe, une mégalopole moderne et ses gratte-ciels... mais un zoom dissipe aussitôt ce mirage de modernité conquérante.

Car ces tours ne sont en fait que de vertigineuses piles de déchets, broyés et compactés - à la manière des compressions du sculpteur César - puis minutieusement empilés par un infatigable petit robot, baptisé Wall-E.

wall-e_2
Dernier d'une série d'appareils conçus pour nettoyer une planète submergée par les déchets, ce modeste broyeur rouillé, aux formes obsolètes, est la seule "présence" sur une Terre désertée par l'Homme depuis sept siècles.

Avec pour seul compagnon un cafard roux, il vit dans un réduit tapissé d'un bric-à-brac d'objets collectés ici et là, et regarde en boucle une cassette VHS d'une comédie musicale de Gene Kelly, "Hello Dolly !", avec Barbra Streisand.

Sa routine quotidienne est bouleversée par l'arrivée d'une mystérieuse navette spatiale, d'où sort Eve, un menaçant robot blanc et fuselé à l'allure ultra-sophistiquée... dont il tombe immédiatement amoureux.

Quasiment muet, poétique et émaillé d'irrésistibles gags basés sur une pantomime inspirée de celle de Charlie Chaplin ou Buster Keaton, "Wall-E" s'impose comme une grande réussite de Pixar ("Toy Story", "Monstres et Cie", "Les indestructibles") dont c'est le neuvième film, signé par Andrew Stanton, co-réalisateur avec Lee Unkrich, du "Monde de Nemo" (2003).

Les aventures du poisson-clown orange sont à ce jour, les plus lucratives des productions des studios Pixar créés en 1986 par le fondateur d'Apple Steve Jobs, et rachetés par Disney dix ans plus tard pour 7,4 milliards de dollars.

Après un bon démarrage au box-office américain et des critiques élogieuses, "Wall-E" devrait séduire en Europe où le précédent film de Pixar "Ratatouille", a rapporté des recettes "deux fois et demi supérieures" à celles générées aux Etats-Unis, a indiqué à l'AFP le producteur du film, Jim Morris.

Les péripéties parisiennes du héros de "Ratatouille", un petit rat amateur de gastronomie française, ont décroché l'Oscar du meilleur film d'animation.

A ce jour Pixar, qui emploie un millier de salariés, dont une douzaine de réalisateurs, a récolté 4,3 milliards de dollars de recettes et treize Oscars.

Pour "Wall-E" Andrew Stanton s'est inspiré avec brio de l'univers visuel des films de SF de la période 1968-82 tels que le visionnaire "2001 l'odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick, mais aussi "Star Wars", "Alien", "Blade Runner"...

Le réalisateur est allé jusqu'à copier, en animation, la qualité d'image des caméras Panavision 70 mm utilisées dans ces années-là.

Ultimes clins d'oeil: l'actrice d'"Alien" Sigourney Weaver, prête sa voix à Eve dans la version originale, tandis que Ben Burtt - à qui l'on doit la voix de R2D2, le courageux petit robot de "Star Wars" ou le claquement de fouet d'Indiana Jones -, signe les 2.400 sons originaux utilisés dans le film.

Rébecca FRASQUET

AFP

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Chantal Doumont 719 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine