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HYPERCHOLESTÉROLÉMIE : Ces plastiques qui augmentent le risque cardio

Publié le 20 décembre 2021 par Santelog @santelog
Un phtalate en particulier et un récepteur apparaissent particulièrement impliqués dans les effets nocifs de composés du plastique (Visuel Adobe Stock 440655240)Un phtalate en particulier et un récepteur apparaissent particulièrement impliqués dans les effets nocifs de composés du plastique (Visuel Adobe Stock 440655240)

Cette étude menée sur la souris par une équipe de biologistes de l'Université de Californie Riverside, à paraître dans la revue Environmental Health Perspectives, identifie un phtalate en particulier et un récepteur impliqués dans les effets nocifs de composés du plastique, sur les niveaux de cholestérol et le risque de maladie cardiovasculaire.

Les plastiques, largement présents dans la vie moderne peuvent constituer un défi important pour l'environnement et entraîner des problèmes de santé. En effet, l'exposition à certains de leurs chimiques dont le bisphénol A et les phtalates, peut augmenter le risque de maladie cardiovasculaire chez l’Homme. Cependant, les mécanismes sous-jacents à ces effets restent mal compris. L’équipe du chercheur Changcheng Zhou, biologiste à l’UC identifie ici qu'un phtalate en particulier, utilisé pour rendre les plastiques plus durables, est une cause directe d’augmentation des taux de cholestérol plasmatique.

L'exposition au DCHP induit l'hypercholestérolémie

Ce phtalate, c’est le DCHP ou phtalate de dicyclohexyle. Ce phtalate, dont les effets indésirables restent encore peu connus, est l’une des substances prioritaires sélectionnées par l'Environmental Protection Agency pour une évaluation des risques.

Quel processus ? Le DCHP, en se liant fortement à un récepteur appelé récepteur pregnane X (PXR), active le PXR dans l'intestin, induisant l'expression de protéines clés nécessaires à l'absorption et au transport du cholestérol. L’étude montre que le DCHP provoque un taux de cholestérol élevé en ciblant la signalisation intestinale de PXR.

L’étude, menée in vivo sur la souris, est ainsi la première à décrypter un tel processus et à apporter une explication aux effets indésirables sur la santé cardiovasculaire de certains phtalates :

  • les souris exposées au DCHP présentent dans leurs intestins des « céramides » circulants plus élevés – une classe de molécules lipidiques marqueur de risque accru de maladie cardiovasculaire– associés à l’expression du récepteur pregnane X.

« Nos résultats apportent une nouvelle compréhension de l'impact de composés chimiques présents dans le plastique sur la dyslipidémie. Ils précisent le rôle clé de PXR dans ces effets nocifs ». Ainsi, PXR apparaît comme l'une des pistes à creuser lors de futures recherches.

Source: Environmental Health Perspectives 1 Dec, 2021 Effects of dicyclohexyl phthalate exposure on PXR activation and lipid homeostasis in mice (In Press) via AAAS 1-Dec-2021 Study links high cholesterol, cardiovascular disease to plastics

Équipe de rédaction SantélogDéc 20, 2021Rédaction Santé log




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