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Penser à ce qui nous fait du bien

Publié le 20 décembre 2021 par Papillondessenteurs @Papillondessent
Penser à ce qui nous fait du bien

"Full moon vibes. Trust the process..." Photo personnelle

Je suis désolée pour l'absence relative des ces derniers mois, j'ai un joli article sur le feu depuis le mois de Mai, mais trop d'autres projets en parallèle pour arriver à le terminer tel que je l'espère (et vous devez savoir que je n'aime pas bâcler ce qui me tient à coeur). Patience donc, je tiens toujours mes promesses (oui, je sais, il y a un autre article en attente mais c'est une autre histoire, qui me tient à coeur aussi ;)).

Cependant, je ne voulais pas attendre plus pour publier un autre article car depuis plusieurs semaines, je discute avec plusieurs amis et je me rends compte que c'est une période assez compliquée pour beaucoup de monde et en particulier pour nous, les hypersensibles. Alors, je n'ai aucune prétention mais je voulais juste écrire ce billet pour dire à qui serait dans le même cas que vous n'êtes pas seuls.

Pour vous préciser davantage ma pensée, plusieurs amis se sont confiés à moi pour m'exprimer leur impression que rien ne va, la sensation d'être dépassé par les événements et les difficultés. Vivant moi même une période jonchée de difficultés et de remises en cause diverses, je comprends totalement ce ressenti. Nous sommes tous à nous dire que cette période à un air de déjà vu assez désagréable (cause Covid mais pas uniquement) et nous craignons tous de nous faire avaler par ce tourbillon maléfique. Il y a encore quelques jours, j'étais justement à bout de nerfs, me demandant où ma situation actuelle allait me mener, l'envie de tout envoyer valser.

Puis, je ne sais pas si vous croyez aux énergies et à tout ce qui a trait à la spiritualité (attention, je ne parle pas de religion), mais en tant qu'hypersensible, la lune a des effets très puissants sur moi, si bien qu'avec l'âge, j'ai appris à vivre avec et à me préparer à ces phases en me renseignant sur les potentiels effets à venir selon les événements du cosmos. Ces jours ci, en lisant des articles sur les vibrations du moment, je me suis aperçue que nous enchainions les portails énergétiques et que les pleines lunes du mois de novembre et décembre venaient clore une sorte de chapitre de la vie de certains, nous mettant à l'épreuve pour mieux nous rapprocher de notre mission d'âme. C'est relativement abstrait, je le concède, et quand on est dans la tourmente, cela peut s'avérer une maigre consolation à première vue, mais depuis quelques jours j'ai une intuition irrationnelle qui me fait dire "Tiens bon, cette situation ne va pas durer, de belles choses t'attendent". Cette impression est venue sans crier gare et j'aime à penser que ce n'est pas sans raison. Alors oui, c'est dur, oui il y a beaucoup de doutes et de questions sans réponse, mais j'ai envie de penser que si la nature est cycle à tous les niveaux, pourquoi en serait il différent pour moi ?

C'est souvent dans l'obscurité la plus totale que naît la plus belle lumière. Regardez comme le ciel sombre révèle si bien les étoiles et planètes.
Je n'ai pas du tout à coeur de vous faire la morale, bien au contraire, je veux juste que vous sachiez que vous n'êtes pas seuls et que nous traverserons ce désert tel Santiago dans L'alchimiste, avec difficulté mais aussi au plus près de notre Légende Personnelle, en route vers notre Trésor, pour peu qu'on écoute les signes qui se présentent à nous.

Je souhaiterais aussi effectuer avec vous quelques partages sur les choses qui me font me sentir plus proche de ma mission d'âme : les parfums qui me réconfortent et me rappellent des souvenirs heureux, la musique qui entoure mon coeur d'un baume (j'ai d'ailleurs créé une playlist qui se nomme Colour in your heart pour cela), sans oublier le contact avec la nature et avec mes animaux adorés. Enfin, quand je crée (des récits, poèmes, visuels ou encore des parfums), il me semble voir mon âme s'éclairer tout à coup, comme si, en alchimiste, je transmutais des douleurs, peurs et problèmes en matériaux précieux, et cela vaut de l'or, croyez moi !

Pour les artistes musicaux qui me réconfortent, si vous me suivez depuis quelque temps vous devez savoir que celui qui me reconnecte avec mon âme est sans aucun doute Charlie Winston. Charlie qui pour moi, est bien plus qu'un artiste, mais cela aussi vous le savez. Sa voix (tout comme sa musique) me donne l'effet d'un câlin : tendre, douce et forte à la fois, sensible et apaisante, elle me donne la bonne énergie pour me centrer et tenir bon. Ses beaux textes résonnent également très souvent en moi. Parmi les titres qui me portent et me calment, il y a notamment Boxes, Calling me, Get up stronger, Stories, A light (night), Too long, Rendez vous (oui, ce titre est vraiment très proche de mon âme) ou encore Evening comes, Wild ones et Until you're satisfied pour des titres plus dansants.

Parmi les autres artistes que j'aime écouter quand les temps sont durs, il y a Tom Baxter (le frère de Charlie et de la douce Vashti mais surtout un artiste et un homme exceptionnel). Sa sensibilité et ici encore, sa voix chaleureuse et pleine d'émotion me procurent beaucoup d'apaisement. Parmi mes titres préférés, il y a entre autres Tell her today, The last shot, Better, Sail away, Don't let go ou encore Skybound.

Je citerais aussi Roo Panes, découvert il y a 6 ans et dont j'appécie autant la voix profonde que les textes si spirituels. Son dernier EP Pacific est vraiment parfait pour retrouver de la sérénité et c'est d'ailleurs le titre Colour in your heart qui a inspiré le nom de ma playlist tant il véhiculait cette énergie réparatrice. D'autres chansons de Roo me procurent beaucoup de bien être : My sweet refuge, Lullaby love, Tiger stripped sky, Where I want to go, A message to myself, Little giant ou encore Hands, pour ne faire qu'une courte sélection.

Jonathan Jeremiah, Yoav, Dave Gahan, Piers Faccini, les Red Hot Chili Peppers, Stereophonics, London Grammar (ah, leur merveilleux Interlude !), Kimberose, Charles Pasi, Jehro ou encore Calogero sont également des artistes qui me font du bien dans ces moments là (j'en oublie sûrement d'autres), mais aussi des artistes hispaniques comme Luz Casal ou latino américains comme Compay Segundo ou Celia Cruz.

Pour plus de détails, voici le lien vers ma playlist Spotify : Playlist Colour in your heart

Penser à ce qui nous fait du bien

Photos personnelles. Sur la seconde brûle une bougie Lalique - légende : citation A light de Charlie Winston

Au niveau des odeurs qui me font du bien, il y en a beaucoup mais je vais vous citer les principales. Je commencerais sans doute par la lavande. Bien souvent injustement reléguée à des évocations fonctionnelles, pour moi elle a toujour évoqué cette Provence rêvée de mon enfance, celle que je ne voyais que pendant 15 jours dans l'année pour les grandes vacances. Cette matière si reconnaissable et connue est pourtant complexe et magnifique quand elle est de belle qualité. Les propriétés relaxantes de la lavande sont reconnues et réelles et je ne me lasse jamais de la respirer. J'ai longtemps cultivé de la lavande dans mon jardin (angustifolia et lavande papillon bien évidemment) mais malheureusement elles ont toutes fini par mourir et je n'ai pas eu le coeur de les remplacer pour le moment.

L' absolue de jasmin est également l'une de mes matières fétiches quand il s'agit de libérer mes émotions. Que ce soit la variété grandiflorum ou sambac, ses facettes fleur blanche, vertes, bananées ou encore légèrement animales me transportent. J'ai d'ailleurs planté cette année dans mon jardin une espèce plus rustique à l'odeur de jasmin (appelée à tort jasmin étoilé) et rien ne me ravit autant que de le sentir à la nuit tombée ou à l'aube.

Toujours dans les fleurs blanches, comment ne pas citer la fleur d'oranger ? Tant de doux souvenirs lui sont attachés, les brioches et pâtisseries de mon enfance, la Cologne favorite de ma mère ... Que ce soit en absolue ou en huile essentielle, son odeur orangée douce, verte et parfois miellée me procure toujours un grand réconfort.

J'aime aussi énormément l'odeur des lys. De tout temps j'ai aimé les admirer dans les jardins et mes proches en offraient souvent aux femmes de la famille, si bien que j'en ai gardé des souvenirs émus. Je me souviens des bouquets de lys royaux qui trônaient parfois sur la table chez ma mère et j'aimais tant la présence qu'ils dégageaient dans la pièce, cette beauté et cette odeur suave, douce et envoûtante jusqu'à enivrer par sa puissance. Depuis le début de ma vie adulte, j'ai le plaisir d'en recevoir de temps à autre (bien que trop rarement à mon goût) ou tout simplement de m'en offrir et j'avoue y trouver un grand bonheur. Le pouvoir d'émerveillement des fleurs est à mon sens infini (je pense que j'ai dû être hippie dans une autre vie) ! C'est très dommage que le lys n'existe pas à l'état naturel en matière de parfumerie. Je m'évertue de la reconstituer mais ce n'est pas chose aisée pour retrouver l'émotion d'un beau bouquet de lys.

Je voue par ailleurs depuis toujours un véritable culte aux arbres et en particulier aux résineux dont l'odeur chaude et vive à la fois me projette dans des paysages aimés. Parmi eux, le pin est l'un de mes favoris. Son odeur me replonge au bord de mer varois de mon enfance, mes heures de lecture et pique nique en pinède en attendant de pouvoir récupérer notre logement de vacances. Dans cette même thématique, j'aime également beaucoup le fir balsam en tant que matière parfumée qui, comme son nom l'indique, a une facette très baumée. Il me réconforte et me rappelle aussi cette impression de pinède. Ce n'est pas pour rien que j'aime tant Filles en aiguilles de Serge Lutens ! Même s'il est devenu hors de prix maintenant, il reste l'un de mes chouchous de l'hiver (j'ai la chance d'avoir encore un peu de jus dans mon flacon).

Toujours dans les conifères, j'ai une passion insensée pour le cèdre bleu ou cèdre de l'Atlas, sous espèce du cèdre du Liban. Il est d'une beauté majestueuse, d'une couleur sans égale et évolutive tout au long de l'année. Le destin a voulu que j'en aie souvent à proximité de mes logements durant ma vie d'adulte et je pourrais passer des heures à l'admirer, le photographier et respirer les notes douces, camphrées et légèrement cuirées de sa résine. C'est évidemment une matière première que j'ai beaucoup de plaisir à utiliser dans mes compositions parfumées.

L'iris fait bien évidemment partie des plantes que j'aime particulièrement, même si toutes les fleurs d'iris ne sont pas parfumées ou agréables à sentir. J'ai d'ailleurs découvert l'hiver dernier avec délice que certains des iris de mon jardin étaient non seulement magnifiques extrêmement parfumés et possédaient même une facette chocolat blanc très intéressante. Autant vous dire que j'ai passé mon hiver à les contempler ... et à les renifler à chaque passage ! Je possède par ailleurs un tout petit échantillon d'absolue d'iris confié par un ami parfumeur et je suis en adoration à chaque fois que je débouche ma toute petite fiole !

Dans la même veine, j'aime beaucoup l'odeur de l'huile essentielle de carotte, irisée mais plus verte et terreuse, qui me donne immédiatement le sourire.

Toujours dans ce côté terreux, j'apprécie beaucoup l'huile essentielle de patchouli (oui, je suis définitivement une hippie :) ). J'apprécie ses notes boisées évoquant parfois les sous bois, la terre, mais également le cacao amer par moment. Cette odeur que j'ai commencé à apprécier à l'adolescence ne m'a jamais quittée et j'aime beaucoup la travailler, avec parcimonie cependant, dans mes compositions.

Dans la même veine moussue et terreuse mais en plus fumé, je citerais le vétiver. Selon les origines, certaines facettes se révèlent plus ou moins mais elles ont toujours un effet calmant sur mon esprit.

Dans un registre plus chaud, le ciste labdanum est aussi une matière que j'affectionne. Je rencontre beaucoup de cistes en garrigue lors de mes randonnées méditerranéennes et depuis que j'ai découvert son parfum, je lui voue une vraie adoration. Facetté, chaleureux et légèrement cuiré, il est comme une présence rassurante.

Pour terminer sur les plantes, je citerais également l'encens. Durant mon adolescence, je fréquentais beaucoup avec mes amis les boutiques zen, bien avant que cela soit à la mode. Véritables cavernes d'Ali Baba, on y trouvait de tout, de la décoration, des bols tibétains, des djembés et vêtements du monde, en passant par des bijoux traditionnels et des minéraux. Mais la partie qui m'intéressait particulièrement était la zone des encens. Dès la porte passée, les encens brûlaient créaient une ambiance unique et c'est ici que je découvris pour la première fois les encens naturels, en cristaux ou poudre : le benjoin, l'oliban, la myrrhe ou le storax pour ne citer qu'eux. Je dois en avoir gardé quelques douces réminiscences car leur odeur me ravit toujours et l'oliban et le benjoin sont en particulier deux matières de parfumerie que j'affectionne beaucoup.

Concernant les matières de synthèse, les possibilités sont infinies également mais les muscs poudrés comme la galaxolide, le musc cetone, la muscenone, l'exaltolide, la tonalide, le musc T ou encore l'habanolide sont des matière qui ont un pouvoir régressif immédiat sur moi. Il en est de même pour l'héliotropine.

La coumarine (que l'on retrouve dans la fève tonka à l'état naturel) est aussi une matière qui a toujours eu un effet assez addictif sur moi, tout comme l'irone à odeur d'iris.

Je vais m'arrêter ici pour les matières premières et je vais terminer simplement en vous confiant les principaux parfums qui vibrent particulièrement avec mon âme quand j'ai besoin de me reconnecter à moi même.

Le premier est forcément Ambre Russe de Parfum d'Empire. J'en ai déjà parlé très longuement sur le blog ainsi que sur les réseaux sociaux et je dois dire que mon histoire avec lui est très intime. Le porter me donne l'impression d'un bouclier face à l'adversité, ou encore une présence amie.

Dans le même état d'esprit, il y a évidemment Volutes de Diptyque (la feue EDT en particulier, même si l'EDP est très jolie aussi). Elle me rappelle de doux souvenirs et ses notes d'iris baumé et boisé bien reconnaissables me donnent l'impression presque tactile d'un velours sur la peau.

Dans le même état d'esprit, Coromandel de Chanel et son patchouli chocolaté et élégant est d'une beauté mystique sans pareille. Etant donné son prix, je ne l'ai pas racheté après avoir fini mon décant mais je me souviens avec tendresse du bien être qui m'entourait en le portant.

Enfin, le trio habituel inclut forcément Dzongkha de l'Artisan Parfumeur qui désormais fait vraiment partie de mes parfums "câlins". Le porter est à chaque fois un bonheur et me rappelle le réconfort que j'avais ressenti en une soirée bien particulière mais aussi tout l'amour que j'avais reçu qui m'avait rendue plus forte dans cette période très difficile de ma vie.

Dans la lignée de Dzongkha, il y a aussi beaucoup de parfums à base d'encens et si je devais en citer une sélection, il y aurait nécessairement le duo parfait lys et encens de Passage d'Enfer de l'Artisan Parfumeur et Relique d'Amour d'Oriza L. Legrand (maison bien aimée dont je reparlerai certainement). Dans les parfums à base d'encens, Cardinal de Heeley, La liturgie des heures de Jovoy ou encore Chergui et Filles en aiguilles de Lutens sont de très bons choix.

Il est aussi une merveille que j'ai découvert assez récemment (moins de cinq ans), il s'agit du bien nommé Dans tes bras composé par Maurice Roucel pour Frédéric Malle. Les notes de violette, de musc, de cashmeran et d'encens se combinent à merveille et donne véritablement cette sensation d'une étreinte protectrice et tendre.

Dans des ambiances assez proches, Shalimar est aussi l'un de mes parfums refuges ainsi que le très présent Habanita. Ces deux parfums sont parmi mes classiques et je les porte notamment les jours où j'ai l'impression de me perdre face à la fatigue, qu'elle soit physique ou émotionnelle.

Dans le registre floral les parfums qui me redonnent le sourire sont en particulier la série des Baiser Volé de Cartier (avec le lys comme inspiration), mais aussi les belles fleurs d'Oranger comme la Fille de l'air de Courrèges, Séville à l'aube de l'Artisan Parfumeur ou Dilmun de Villoresi. A la nuit de Lutens et son jasmin très éclatant possède également un côté très souriant qui me fait du bien.

Autour de l'iris mais avec beaucoup de confort et de légèreté, je ne peux que vous parler de l'Infusion d'Iris et de l'Infusion d'Iris Cèdre (anciennement Infusion d'homme) de Prada. C'est pour moi le parfum parfait des jours d'hiver un brin moroses.

Dans cette tonalité mais en plus verte et moins musquée, le 19 de Chanel et Bas de soie de Lutens sont tout aussi beaux.

Enfin, je terminerai par les floraux poudrés cosmétiques et musqués, si cocooning ! Pour ma part, je reviens toujours à Love, Chloé, Drôle de Rose de l'Artisan Parfumeur, Tardes et Besos de Carner Barcelona, Ombre Rose de Brosseau, Lipstick Rose de Frédéric Malle, Moulin Rouge d'Histoires de parfums ou encore la sublime Misia de Chanel.

Merci à vous si vous m'avez lue jusqu'au bout, j'aurais pu rajouter bien d'autres oeuvres (littéraires et cinématographiques par exemple) mais je pense que vous avez compris le message : quand l'âme souffre, il faut la nourrir avec ce qu'elle affectionne.

Je ne sais pas si ce partage d'expérience va vous aider mais je tenais juste à vous communiquer un peu d'espoir et de beauté.

Les fêtes de fin d'année approchent et pour moi, elles seront toujours avec un goût doux amer du fait de mon histoire personnelle, mais la beauté et l'espoir m'accompagnant, je saurai leur donner de belles couleurs, j'en suis certaine. Si je peux le faire, vous le pouvez aussi.


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