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L'art en mode grand scandale : Maurizio Cattelan

Publié le 04 août 2008 par Carlitablog666
Blog de carlitablog : Tendance et Rêverie, L'art en mode grand scandale : Maurizio Cattelan

Je voulais faire une présentation de cet artiste pour vous le faire découvrir et puis comme la rubrique de l'art et le scandale était jeune, pourquoi ne pas faire une pierre deux coups.

Pour le scandale, Milan se réveille en émoi un matin de 2004 : place du 24-mai trois enfants ont été pendus, victime d'un rituel inconnu.

Le scandale éclate quand on apprend que "l'assassin" est un artiste.

Jusque là, Cattelan s'était contenté de pendre un écureuil ou de tuer le pape. Avec ces bambins-mannequins, il franchit une limite.

Maurizio Cattelan :

Comme beaucoup d'artistes contemporains, c'est l'attitude de Cattelan qui décrit le mieux son œuvre, plutôt que le type de médium qu'il utilise. D'un esprit frondeur, il pratique le paradoxe, la provocation, l'humour et l'ironie féroce — son esprit frondeur a retenu les leçons de ses maîtres, Pablo Picasso pour la culture du star-système et Andy Warhol pour son génie médiatique. Cattelan cherche en permanence à tourner en dérision l'art, son idéalisme et sa stupidité, et en particulier le monde de l'art contemporain. Il en critique la production artistique – une toile entaillée du Z de Zorro devenant par exemple une référence dérisoire au travail de Lucio Fontana – et le milieu des artistes. C'est là tout le paradoxe de Cattelan, car il aime se faire passer pour un artiste en marge du marché de l'Art, alors qu'il en est en fait un acteur majeur, par exemple en tant que commissaire de la biennale de Berlin.

Pour accentuer sa critique il n'hésite pas à ouvrir sa propre galerie new-yorkaise (la wrong gallery), galerie ou rien ne se vend et qui est de toute façon fermée en permanence par simple contestation. Lorsqu'il ne veut pas se déplacer lui-même pour répondre même lapidairement aux interviews, il n'hésite pas à envoyer son assistant et compère Massimiliano Gioni pour répondre aux interviews à sa place — une journaliste du New York Times s'est fait piéger.

Il a créé des œuvres mémorables qui font toujours scandale et donnent lieu à toutes sortes d'interprétations, jusqu'à mettre en cause la religion et le sacré, comme dans La Nona Ora, qui représente une effigie, en cire et grandeur nature, du défunt pape Jean-Paul II terrassé par une météorite. Mais c'est malgré lui que ses œuvres deviennent des stars du marché. Il n'apprécia d'ailleurs pas la revente de La Nona Ora par son collectionneur ; pour illustrer son mécontentement il scotcha ni plus ni moins son galeriste au mur (Massimo De Carlo) afin qu'il se vende lui-même.

Il ne fabrique jamais ses pièces et utilise parfois des acteurs pour ses performances. En 1994, il a persuadé le célèbre galeriste parisien Emmanuel Perrotin de passer un mois déguisé en pénis marchant, Errotin le Vrai Lapin. À une autre occasion, il a fait pédaler sur place les gardiens du musée où on lui demandait d'exposer.

Cattelan base donc son Art sur le tragique, le drôle mais surtout la provocation. Il veut marquer les esprits, à tel point que des accidents sont déjà arrivés ; à Milan, sur la place du 24-Mai, il avait pendu trois mannequins d'enfants à un chêne, un homme outré s'est fendu le crâne en voulant décrocher ces sculptures. L'œuvre a été retirée — mais l'incident a été largement popularisé par le journal télévisé — et continue d'exister à travers les documents d'actualité enregistrés à l'époque.

Je sais c'est très mal.

Je vous conseil fortement Google images pour voir ses œuvres.

Et comme dirait Katerine, j'adoooooooooooooooooooore.


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