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La femme est-elle juste recto et verso ?

Publié le 05 août 2008 par Lyanne


La femme est-elle juste recto et verso ?Je n'ai pas voulu titrer ce sujet de la façon la plus habituelle parce que, même si l'on n'y souscrit pas, le message * continue son chemin....

On dirait que tout dans le monde matériel est régi par des aspects doubles, qui se mettent en balance : petit et grand, chaud et froid, jour et nuit...
Il est vrai que rien n'existe sans son contraire, tout simplement parce qu'on ne le remarquerait pas, comme les étoiles en plein jour.


Il est donc un peu logique que nous appliquions cette manière de voir à tout, y compris à nous !

Ils en ont parlé aussi :
Janebella, Art Vandelay, Lilitociel. Jacques Ferber en parlera peut-être (sinon lisez son livre !)

En résumé du dilemme, la femme serait vue :
- d'un côté comme la vierge Marie, c'est à dire à la fois vierge et mère, sans vie sexuelle,
- et de l'autre comme son inverse, une femme sexuée, mais avec cette seule caractéristique.

Bref, il manque un peu l'être humain là au milieu... Le recto ET le verso, c'est une médaille entière, une feuille entière, celle où écrire et créer une véritable histoire...

L'homme aussi mérite d'être entier, et je ne cherche pas qui serait le "fautif". Je ne suis pas seule à avoir écrit sur le sujet de l'homme qui serait lui aussi un peu trop cantonné dans des extrêmes, dont nous devons tous sortir.

Jusque là...
J'avoue que je ne m'étais pas sentie concernée dans mes relations, mais il m'a suffit de vouloir en savoir plus, pour obtenir des réponses.
Alors oui,
...il y a des hommes qui pensent à leur mère pour "se retenir" (réponse donnée y compris par un homme connu à la télé), ou qui rêvent encore de princesse tendre,
et oui,
...il y a des hommes qui aiment les jeux de domination, avec des mots dénués de tendresse, donnant des ordres auxquels il ne faut pas répondre non. Tout cela avec respect, c'est à dire sans blesser l'autre, avec son assentiment donc, et avec la possibilité de stopper le jeu d'un mot, en conservant la maîtrise de soi.

Et ces deux hommes peuvent être le même.

J'aimerais bien savoir pourquoi nous sommes ainsi... J'ai trouvé un début de réponse dans ce que j'ai déjà dit sur la fidélité : l'homme veut savoir s'il est le père biologique de ses enfants, ce qui n'est pas autant une évidence que pour savoir qui est la mère !
Qui a dit qu'hommes et femmes étaient égaux ?
Voilà une belle inégalité.

Dans la pratique, rien de tel que d'avoir une épouse que l'on cache, qui ne peut être désirée, ou alors une épouse qui ne désire point... C'est là qu'on a un hic, il faut quand même qu'elle désire son mari, au moins juste assez.... Aucune balance n'étant facile à équilibrer, et encore moins celle-ci, il suffit de peu pour que le mari se trouve
...soit dans la situation de perdre l'exclusivité de sa femme,
...soit dans la situation de n'avoir plus que la mère de ses enfants à la maison.

En tous cas, on est bien dans une société qui évolue et où l'équilibre masculin féminin n'est pas facile, et où nous avons un fort héritage religieux, qui allait dans le sens de rassurer sur la paternité en ayant suffisamment écrasé la femme, même si notre époque n'utilise plus de ceinture de chasteté fermant à clé. Je n'ose même pas parler de ces pratiques consistant à coudre une femme, et cela ne date pas du moyen-âge.

L'homme s'est quand même rendu compte qu'il subissait autant que les femmes les inconvénients de cet héritage social. Mais ce qui est acquis intellectuellement n'est jamais suffisant...

D'autres preuves de notre besoin de faire ressortir notre nature malgré les freins du mental et du social ? Outre la domination verbale, elle peut passer par des jeux d'attache. La raison le plus souvent invoquée est la levée des inhibitions, grâce à la perte de responsabilité. En étant forcé, on échappe à la culpabilité. N'est-il pas possible de garder contact avec son énergie sexuelle et vitale, autrement que par un subterfuge pour contourner le mental ?

J'ai été élevée dans une famille catholique où l'on était sensés se marier vierge. Pour se libérer du poids culturel, faut-il passer par la négation de toute la tendresse attendue d'un prince charmant ? Faut-il tourner la pièce pour laisser tomber le recto et passer au verso ?

Non, il y a le tantra !

(et tout ceux qui vont dans ce sens sans le savoir, tout ceux qui évoluent petit à petit, mais qui un jour regardent derrière eux et auraient voulu évoluer plus vite pour en être là où ils en sont enfin...)

(* par exemple dans une phrase, notre cerveau n'identifie pas vraiment une négation, mais le sens des mots ! Dites toujours "elle est belle", et non "elle est pas mal" !!)

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