Magazine Animation

Shrek le troisième

Par Rob Gordon
Il n'a jamais été vraiment hilarant, mais là, il se surpasse. Les nouvelles aventures de Shrek, l'ogre aux oreilles en corolle, n'arrivent pas à la cheville des précédentes. Exit la sincérité (feinte mais crédible) des débuts : Shrek le troisième a été conçu commme une pompe à fric, une machine à vendre du DVD, rien de plus. Dans le processus de création de ce numéro 3 (la suite est déjà en marche), les studios Dreamworks semblent avoir oublié une étape plutôt importante : l'écriture. Car Shrek le troisième est rendu totalement inerte par une incroyable absence de scénario. On pourrait résumer le film par "Shrek et ses copains marchent pour atteindre leur but". C'est aussi creux que ça.
Malheureusement, ce non-script n'est même pas là pour servir la soupe à une avalanche de gags : eux aussi font cruellement défaut à ce film d'animation qui risque d'emmerder même les enfants. Deux scènes viennent cependant chatouiller les zygomatiques, faisant regretter que le reste ne soit pas à l'unisson : d'abord celle de la mort du roi-crapaud (une agonie interminable et irrésistiblement épuisante), et la rencontre avec Merlin, enchanteur maboul au décalage savoureux. À part ça, rien : le film n'essaie même plus de détourner les codes du conte traditionnel et se contente d'accumuler les personnages secondaires, sans trop savoir quoi en faire à part les fourrer au second plan en attendant qu'il se passe quelque chose. On peut légitimement être efrayé par l'idée d'un quatrième épisode : incapables de trancher, ls auteurs devront donc faire évoluer une quinzaine de personnages plus ou moins intéressants en à peine une heure trente. Pour nous comme pour eux, voila qui sent le calvaire.
4/10

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