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toute la place

Publié le 07 février 2022 par Pjjp44
toute la place
Ecrire sa mémoirepour oublier le pluriel des événements. Les synapses n'ont pas de patrie.Elles interfèrent comme bon leur sembleet la raison est leur point faible.Trop fortespour nouspauvres bêcheursde neurones.Ecrirepour oublier l'inexorable,en jouer même,comme si il n'y avait rien de vraiment  plus sérieuxà faire que d'être son propre acteur dans la pièce du fond. toute la place
 

toute la place
" En période de désespoir, de peur et d'insécurité, les gens cherchent des sauveurs. N'importe qui peut faire l'affaire. À condition, si possible, qu'il apporte des solutions apparemment faciles et pour lesquelles d'autres paieront. Pourtant, un monde complexe exige des réponses complexes. (...) Pour une raison quelconque, nous avons cru qu'en nos temps modernes le fascisme serait déguisé sous des couleurs brillantes et affables et qu'il serait difficile à reconnaître. Mais il est reconnaissable. Le même rugissement quand parle le chef. La même haine de l'autre. La même violence. La même projection de virilité blessée."Raoul Peck  toute la place
 
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 toute la place   illustration KEDISTAN

Papillons du Rojava

"papillons
pansements sanglants
visages déterrés et crânes rasés
éponges traînées
papillons épuisés, sans souffle

dans le lac du ventre
le rossignol chante son désir
condamné par tous à mort

sabres dépecés
femmes dont la peau laisse voir les os
leurs ailes me terrifient
sequins d’or sur les cadavres

mes ailes veulent s’ouvrir
soulève-moi
brûle-moi

les tués sans nom vont s’agenouiller
et je cours
je fuis ce troupeau qui monte du rivage

mon poème
cet humble trésor laissé aux dents de la foule
l’oiseau qui se déchire aux vitres
son duvet colle encore aux étoiles

pour empêcher mon sang de geler
je compte les chevaux noirs
superbes et sans limites
qui ont connu l’énigme de n’être pas

pieds nus dans les décombres des villes
les articulations brisées une à une
bouillies, loques sous les bottes innombrables
la voix verrouillée dans la bouche
libres dans l’herbe
dormant dans mes veines
brûlant mon plancher d’insomnie

la lumière est cette attente folle
qui n’a jamais voulu être le deuil
face au canon du fusil
elle s’enroule dans la myrrhe et l’or
sur l’oreiller blanc des mots

notre cœur nous dépasse"Delphine Durand publiée par Kedistan 
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    dessin Xavier Marabout

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     Illustration:Médecins du Monde Dominique Bloyet


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