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Firebite (Saison 1, 8 épisodes) : indigènes vs vampires

Publié le 05 février 2022 par Delromainzika @cabreakingnews

Firebite nous offre une perspective totalement différente sur le genre qu’est celui des séries de vampires. La série mélange alors le suspense, le second degré et l’action. Mélanger l’histoire des indigènes australiens au récit de vampires est une occasion de nous plonger dans quelque chose de totalement différent. Les séries de vampires ont tendance à se ressembler et Firebite permet de voir les choses autrement. Dans un sens, Firebite n’est pas sans faire écho à d’autres séries un brin western sur les bords comme Deadwood ou Carnivale. Il y a clairement ce sentiment dans chaque épisode même si à certains moments j’ai eu l’impression que Firebite stagnait d’un point de vue des lieux. Les mines du sud de l’Australie restent un décor intéressant qui permet de bousculer aussi un peu de ce que l’on a déjà vu dans d’autres séries. Notamment australiennes. Les tunnels de ces mines sont donc devenues parfaites pour que les vampires puissent vivre leur vie.

Firebite est un peu plus True Blood que Game of Thrones et profite aussi des influences d’autres séries HBO que j’ai cité plus haut. C’est suffisamment intelligent et soigné pour donner envie d’enchaîner les épisodes. Firebite n’est pas parfaite, notamment dans le creux de la saison où certains épisodes ont par moment tendance à se ressembler. De nombreuses cultures au travers du monde se sont appropriés les vampires mais personne en Australie n’avait encore osé mélanger la culture du pays avec les vampires. La réussite de Firebite tient aussi dans son réalisateur qui est lui même un indigène australien. Rob Cillins et Shantae Barnes-Cowan forment un duo de Bloodhunters assez bon. La série présente un peu les vampires comme une arme de l’Empire colonial britannique. Mélanger l’histoire à quelque chose de fantastique fonctionne assez bien.

Surtout que les paysages du désert australien sont magnifiques. Les vampires ont toujours été une représentation de la partie la plus sombre de l’humanité. C’est une façon assez intelligente de parler de l’empire colonial sous couvert d’une série fantastique. Car Firebite est finalement plus intelligente qu’elle ne veut bien nous le faire croire. Mais par moment elle souffre aussi de son incapacité à trouver le bon ton. Le mélange entre l’humour, le suspense, l’action et le fantastique ne fonctionne pas toujours mais le divertissement reste à la hauteur des attentes malgré tout. Firebite a de belles influences et un récit assez fluide qui se déroule sans trop d’accrocs en dehors du problème d’équilibre entre les différentes visions que l’on peut avoir des aventures des personnages. L’aspect vampire de Firebite est ce qu’il y a de mieux développé en plus des Bloodhunters. On comprend tout de suite où l’on met les pieds.

Dans un sens, Firebite n’est pas aussi forte que Trickster la série canadienne qui avait su mélanger les influences (notamment sur les indigènes canadiens) avec des éléments surnaturels. Mais Firebite a plein de qualités qui méritent que l’on s’attarde un peu sur son cas. Je ne serais pas contre une saison 2 si celle-ci permet d’étendre un peu plus l’univers et la dynamique des lieux.

Note : 6/10. En bref, une incursion originale dans l’univers des vampires qui prend le pari de l’associer à l’empire colonial britannique et les indigènes australiens.

Prochainement en France


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