Nom de plume pas d’oiseau

Parfois certains auteurs préfèrent changer de nom pour publier leurs livres. Pour certains, il s’agit de dissimuler leur identité, pour d’autres cela devient une nécessité parce que leur patronyme est très compliqué.  Ils décident alors de se trouver un pseudonyme qui leur permettra d’écrire incognito, de simplifier leur signature ou de publier enfin un ouvrage alors que leur situation de le permet pas.

François Rabelais, écrivain du XVIe siècle, dissimula sa véritable identité en signant ses œuvres d’un pseudonyme, Alcofribas Nasier. Il a mélangé toutes les lettres de son nom et de son prénom pour fabriquer son pseudonyme. Le résultat obtenu est une anagramme !

Stephen King utilisait un pseudonyme pour vérifier notamment, si ses ouvrages pouvaient remporter le même succès avec un autre nom de plume. Le maître du thriller, « tua » son alter ego, Richard Bachman en 1985.

Le poète Guillaume Apollinaire, d’origine polonaise possédait un nom aux consonnances slaves. Installé en France, il décide de prendre un nom de plume aux sonorités plus françaises. Son nom de naissance était Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky.

Amandine Aurore Lucile Dupin vivait au XIXe siècle et voulait être écrivain, mais à cette époque, les femmes n’avaient pas accès à tous les métiers. Elle décide alors de signer ses textes avec le pseudonyme de George Sand.

Jehan Tabourot, un chanoine et compositeur Haut-marnais choisit lui aussi de signer avec une anagramme ; il s’agit bien évidemment de Thoinot Arbeau.

Sébastien Japrisot, connu en tant que romancier, mais aussi scénariste et réalisateur a construit son pseudonyme avec une anagramme quasi parfaite de non  vrai nom : Jean-Baptiste Rossi.

Boris Vian était le champion des pseudonymes. Il en utilisa une multitude,  en fonction de la casquette qu’il portait (musicien, écrivain, journaliste, etc.). En tant que musicien de jazz, voici quelques unes de ses inventions patronymiques : Boriso Viana, Butagaz, Andy Blackshick,  S. Culape. Il réservait à son métier d’auteur des pseudonymes spécifiques, comme Honoré Balzac, Bison Ravi, Grand capitaine, Brisavion et René M. Maumoclan.

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