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Jackie Kennedy ou la fabrication d’un mythe

Publié le 07 août 2008 par Dalyna

Hier, j’ai regardé l’émission Un jour, Un Destin intitulé « La face cachée de Jackie Kennedy Onassis ». Après visionnage, je pense que c’était surtout la face connue de tous, mais après tout, pourquoi pas.

Il faut savoir que je suis assez fan des émissions dans le genre Secrets d’actualité et Faîtes entrer l’accusé. Pour rien au monde, je n’en loupe une. Même du temps où je me levais tous les matins à 5h45, je m’efforçais de lutter pour voir au moins le début. Je suis fan. Il y a l’intrigue des histoires, la voix off too much qui fait tout pour nous faire peur, et puis de se dire que ce n’est pas un film, c’est la vérité. C’est pourquoi, comme d’habitude, je me plante devant Un Jour, Un Destin. J’aime beaucoup moins cette émission qui me semble globalement peu objective, mais la présentation émise par Laurent Delahousse m’a tout de suite intrigué : Il qualifiait Jackie Kennedy de « mythe ». Cela m’a étonné, car l’image que j’ai de cette dame n’a rien de mythique. Mais c’est normal : je dois tout simplement méconnaitre sa « face cachée », tin tin tin…

Après nous avoir dressé le parcours express de Jackie : date et lieu de naissance, identités des parents, et rencontre avec John Kennedy, nous voici dans le vif du sujet, lorsqu’elle devient première dame des Etats-Unis. Là, je me dis que je vais enfin savoir pourquoi Jackie est une femme mythique. Des intervenants se succèdent : il y a Philippe Labro, grand connaisseur des Etats Unis, des amies de Jackie, et puis un journaliste de 12 ans et demi à peu près mais qui semble avoir vécu cette période de près.

Première raison du mythe : l’allure remarquable de Jackie, qui brisait avec l’ancienne Première dame, Mamie Eisenhower au look vieillot. Jackie elle, jeune et jolie, toujours à la pointe de l’élégance, a su faire rêver les foules par son côté glamour. Même si j’adore son côté distingué, cela reste pour moi un peu léger pour entrer dans l’Histoire.

Seconde raison : elle décide de réorganiser la décoration de la Maison Blanche. Là, j’avoue, je suis dubitative. Pendant 15 minutes, les intervenants racontent avec des mots plus élogieux les uns que les autres la portée de cette initiative. « Elle n’est pas qu’une potiche », « Elle travaille chaque jour pour mener à bien les travaux », « elle est très organisée ». Un vrai sketch. Maintenant, redécorer son intérieur est un acte engagé. Donne-moi le budget, je te redécore tout ce que tu veux. Je te mets même la Tour Eiffel en forme de cœur si tu veux. Plus sérieusement, j’ai trouvé ce passage assez pitoyable.

Troisième raison : Jackie met un point d’honneur à organiser personnellement les funérailles de son mari, assassiné dans de terribles circonstances. Je veux bien lui reconnaître un certain courage : vivre l’assassinat de son mari en direct live, ça a dû être une horreur. Par contre, le fait qu’elle organise ses funérailles, je pense que toutes les femmes du monde l’auraient naturellement fait pour leurs maris.

Bon, je ne vais pas passer en revue toutes les raisons qui font de Jackie un mythe pour une simple raison : Il n’y en avait aucune selon moi. Je passe rapidement sur le fait qu’elle demande à son fils de 4 ans de faire le salut militaire aux funérailles de son père, qu’elle épouse Aristote Onassis pour son blé, qu’elle pousse son fils à se lancer dans la politique alors qu’il voulait être acteur… Personnellement, j’ai plutôt une image médiocre de cette dame, qui m’est apparue dans ce documentaire comme une femme calculatrice, manipulatrice, et opportuniste. Le plus étonnant, c’est le contraste entre ce qu’affirmaient les intervenants, et la réalité énoncée dans le documentaire. Ils énuméraient des agissements tous plus douteux de cette femme, mais en insinuant que c’était extraordinaire. Exemple : lorsque Labro évoque le mariage avec le milliardaire grec qui a clairement été un arrangement financier avant tout, il n’hésite pas à ajouter « oui, c’est un mariage d’argent, mais après tout, pourquoi pas… ». Oui, pourquoi pas. Sauf que si ce n’était pas Jackie, je pense qu’il en parlerait autrement.

Conclusion : pas de quoi faire un mythe pour moi. Que l’on parle en ce terme de Lady Di, grande dame qui a œuvré pour différentes causes humanitaires dans le monde, j’adhère complètement. Mais concernant Jackie Kennedy, je pense que ce prétendu mythe n’est en réalité qu’une pure affabulation. Elle peut avoir déclenché des passions et soulevé les foules en maîtrisant son image, tout ce que je retiens d’elle, moi, c’est que c’était une femme mythiquement bien habillée.


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