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Edith Piaf: Pygmalion ou Galatée?

Publié le 08 août 2008 par Josephanganda

Edith Piaf: Pygmalion ou Galatée?Elle a connu une enfance difficile compensée par une vie de gloire ponctuée sur la fin par une insupportable solitude. Mais que sont venus faire tant d’hommes dans sa vie ?

Née dans un quartier populaire de Paris et abandonnée par ses parents à bas âge, Edith Piaf (de son vrai nom Edith Giovanna Gassion) vit avec sa demi- sœur Momone sous tutelle de leur grand-mère.

Elle débute sa carrière musicale comme chanteuse de cabaret avec le soutien de Louis Leplée, son imprésario, qui lui attribue comme nom de scène : « Piaf », nom populaire d’un moineau, en raison de sa voix chaude, puissante et vibrante. Le succès est au rendez-vous à partir de 1935.

Besoin d’un père, d’un homme ou d’un protecteur ?

Elle vit très mal une vie sans parents au point q’on serait amené à croire qu’elle cherchait dans les hommes un père capable de prendre la relève d’une mission inachevée. En tout cas, sa vie est peuplé d’hommes, pas seulement d’admirateurs. Autour de lui ou dans sa vie, il y a beaucoup d’amis et d’amants connus ou inconnus. Et elle prodigue sa fortune pour leur faire plaisir, pour les attirer ou pour les entretenir. Elle garnit leurs garde-robes des amants et octroie des aides financières aux amis comme Charles Aznavour.

Parmi ses amants, on compte : Paul Meurisse, Eddie Constantine, Yves Montand, Louis Dupont et son grand amour Marcel Cerdan, un bel homme, timide, gracié et musclé, grand, un champion du monde franco-marocain, marié et père de trois fils. Cet homme a connu des victoires, mais dans les moments pénibles de défaites, c’est Edith Piaf qui lui apporte réconfort et consolation. En pensant au public sportif, elle lui dit une fois : « Tu leur apportes le bonheur et ils ne s’en rendent pas compte ». Cet homme meurt dans un accident d’avion au dessus des Açores le 29 juin 1949. Elle lui dédiera deux de ses classiques « Hymne à l’amour » et « La belle histoire d’amour ». Elle ne se remettra pas de cette disparition, se culpabilisant pour avoir fait venir son boxeur d’amant à Paris par le jour fatidique. « C’est le seul homme que j’aie aimé », dit-elle.

Du vivant de Marcel Cerdan, Edith Piaf entretenait des relations amoureuses alternées des liaisons et des ruptures avec le chanteur Jean-Louis Jaubert et l’acteur John Garfield. En 1952, elle épouse le chanteur Jacques Pills dont elle divorcera 5 ans plus tard. En 1957, elle donne sa main – presque sur la fin de sa vie – à un jeune grec de 26 ans, Théo Sarapo, coiffeur et chanteur qu’elle adorait. Malgré tout, elle ne croyait plus au mariage.

A sa sœur, elle dit un jour : « Ce n’est pas possible une maison sans homme. C’est pire qu’une journée sans soleil. Le soleil, lui, tu peux t’en passer, t’as l’électricité. Mais une maison où elle ne traîne pas une liquette de bonhomme, où on ne rencontre pas une paire de chaussettes, une cravate….c’est une maison de veuve, ça fout le cafard »

Edith Piaf avait grandement besoin d’amour. N’aurait-elle pas cherché à travers ses amants l’amour d’un père qu’elle n’a pas connu ou « une fleur bleue », une protection d’un homme fort ? Pourquoi ne croyait-elle pas au mariage ? Sentiment d’enfance déçue par la rupture et la démission parentales ?

Par-dessus tout, quel rôle aurait-elle joué dans cet incessant jeu de liaisons et de ruptures avec ses amants et maris ? Le rôle de Pygmalion qui modèle les hommes selon son idéal et de Galatée qui se laisse sculpter selon l’image des hommes ? Ou les deux rôles à la fois ?

A vous d’en juger !

Joseph Anganda

Animateur radio


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