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SHOPPING AVEC DITA VON TEESE, Marie Claire, IX-08

Publié le 05 août 2008 par Caroline Rochet
SHOPPING AVEC DITA VON TEESE, Marie Claire, IX-08 MARIE CLAIRE

Mon shopping avec Dita

Septembre 2008
Personnellement, j’aime bien shopper avec ma mère. Mais l’autre jour, pour changer, je suis allée faire les boutiques parisiennes avec ma copine Dita Von Teese.
Photos Jeff Manzetti
Je n'ai pas toujours un métier facile, mais je prends sur moi. Aussi, quand ma dir’ de rédac m'a dit : "J’aimerais que tu shoppes avec Dita Von Teese", j'ai accepté sans un soupir malgré l'extrême pénibilité du travail. Objectifs : découvrir les adresses favorites de l’effeuilleuse de luxe, lui soutirer quelques astuces glamour, et tenter d’apercevoir la vraie fille cachée derrière cette icône de perfection. Let's go.
11h : Prise de pied chez Christian Louboutin
Bienvenue à la Mecque des fantasmes fétichistes. Alors que je m'étrangle d'un bonheur naïf, Dita est ici chez elle : "J'en ai beaucoup, beaucoup de paires ... Dont des modèles uniques créés spécialement pour moi". M'efforçant de ne pas la haïr pour cette insolente info, j'essaie de concert avec elle un modèle à plumes pour lequel je vendrais volontiers quelques membres de ma famille. "Elles te vont vraiment  bien", me lance la star dans un grand sourire sincère. Prête à croire n'importe quoi, je fonds sous le compliment et me tords la cheville. Avec grâce.
12h : Sens dessus dessous chez l'Eclaireur
Ici, ma copine-up (haha) me fait découvrir « ses » collections de lingerie, celles qu'elle a créées pour Wonderbra. Rétros, glamourissimes et plus sulfureuses que ce que la griffe propose d’habitude, elles sont à tomber par terre. "Nous nous sommes inspirés de ma collection de lingerie fine vintage, mais aussi des films des années 40 que j’adore." Quelques conseils pour des dessous parfaits ? "J'aime les ensembles structurés, audacieux, confortables et excitants. Ceux-là le sont, j'en ai supervisé chaque détail". Une pièce de lingerie préférée ? "Sans hésitation, porte-jarretelles et bas couture." Tout en faisant semblant de shopper avec indifférence, une cliente ne perd pas une miette de notre conversation, tandis que son mari se planque pour shooter la sublime effeuilleuse avec son téléphone portable. Plus tard, une gamine de 5 ans se précipite émerveillée vers « la dame qui ressemble à Blanche Neige », bousculant au passage deux teenagers qui fixent la star en gloussant frénétiquement. Dita sourit. Elle a l’habitude. « Et en France, au moins, les paparazzis sont gérables ! » C’est vrai, moi par exemple, ils ne m’embêtent jamais.
13h : Pause déjeuner
C'est l'heure de vérité. Dita va-t-elle se contenter de téter une feuille de mâche (son tour de taille étant à peu près celui de mon poignet) ? Laper de l'eau chaude citronnée (sa peau me rappellant celle de ma nièce de 6 mois) ? Stupéfaction : la diva mange du foie gras, croque du chocolat, boit du champagne et lance des vannes. Badine, elle enfile avec grâce le gilet (troué !) de son coiffeur, tape sur la cuisse du maquilleur (un de ses meilleurs copains) et soupire que ses chats lui manquent. Bref, un être humain s'agite enfin sous mes yeux. Mais ne rêvons pas : je ne lui découvre aucun bout de salade coincé entre les dents, et rien ne se renverse sur sa robe vintage. Moi que mes proches adorés surnomment « ramasse-miettes », je prends fébrilement des notes.
15h : Atelier make-up chez MAC Cosmetics
Bon, on ne va pas se mentir. J'aimerais vous dire que le teint de Dita n'est dû qu'au maquillage ou aux retouches photo, mais j'ai testé pour vous : elle a une peau de dingue. Qu’elle sait très bien mettre en valeur, repérant tel un sniper surentraîné les plus jolis produits à douze kilomètres à la ronde. J’enregistre donc subrepticement le rouge à lèvres qu'elle choisit (Ruby Woo, une tuerie), l'attention surréaliste qu'elle porte à ses sourcils, et cette façon qu'elle a de toujours faire gaffe à ses cheveux ou aux rayons de soleil. Genre totalement pas comme moi, en résumé.
17h : Essayages de la mort chez Dior
Achevant le shopping en beauté (et en toute simplicité), Dita m'emmène chez Dior. Telle celle qui connaît la boutique par coeur, je me retrouve accidentellement chez les hommes, puis attrape au hasard une robe type je-monte-les-marches-à-Cannes-trois-fois-par-semaine. Dita, soudain aux aguets, m'avertit : "Fais gaffe, elle a l'air de coûter un million de dollars". Vérification faite, la robe est en effet une des plus chères de la boutique - la star a l'œil. Pour sa part, elle essaye un sublime manteau sans rien dessous (idée à retenir), puis repère un tailleur pantalon en laine grise : on a vu plus glam’. Il lui suffit pourtant de faire trois pas avec pour immédiatement le transformer en objet de hottitude à peine supportable. Quand elle donne un coup de fesses en l’air et lance, goguenarde : "Tu peux voir si je porte une culotte ?", j'entends les mâchoires de toute la population masculine tomber à terre avec fracas.
19h : Une coupe au Mathi's Bar
Le mythique bar du Mathi's, avouons-le, sied parfaitement au style rétro-chic de la pin-up. Profitant d'un moment d'intimité, je lui avoue que ce matin, j'ai mis exprès pour elle mon plus bel ensemble de lingerie (ce que je fais rarement pour une femme, mais passons). Quand je lui montre cette arme de guerre, attendant avec angoisse son avis de spécialiste, elle écarquille les yeux, toute étonnée : "Ah c'est drôle, j'ai le même !" Manquant m'étouffer avec mon champagne, je jubile, tout en pensant qu’elle aurait pu avoir la décence de cacher son étonnement ... Enfin, peu importe : j'ai toujours su que j'avais quelque chose de Dita.
(1) 19 rue Jean-Jacques Rousseau, Paris 1er, (2) 10 rue Boissy d’Anglas, Paris 8è, (3) 76 bis rue des Saints-Pères, Paris 6è, (4) 11 rue François 1er, Paris 8è, (5) 3 rue de Ponthieu, Paris 8è

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