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[Critique] Ambulance

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Ambulance

[Critique] Ambulance
Will Sharp (Yahya Abdul-Mateen II), un vétéran décoré fait appel à la seule personne indigne de confiance, son frère adoptif Danny (Jake Gyllenhaal), pour trouver l’argent afin de couvrir les frais médicaux de sa femme. Ce dernier, un charismatique criminel au long cours, au lieu de lui donner de l’argent, lui propose un coup : le plus grand braquage de banque de l’histoire de Los Angeles : 32 millions de dollars. Will, prêt à tout pour sauver sa femme, accepte. Mais quand leur affaire prend un tour spectaculairement désastreux, les deux frères n’ont pas d’autre choix que de détourner une ambulance avec à son bord un flic mortellement blessé et l’ambulancière Cam Thompson (Eiza Gonzalez).

Nouveau film de Michael Bay, 3 ans après le déroutant 6 Underground sorti sur Netflix, Ambulance est un thriller d’action s’inscrivant parfaitement dans le style de son réalisateur. A savoir celui d’un cinéma décomplexé faisant la part belle à l’action dans tout ce qu’elle a de plus nerveux, immersif et explosif. Autant de qualificatifs qui collent à merveille à cette dernière réalisation puisque, si l’histoire démarre de façon étonnamment calme, le récit adopte rapidement un rythme des plus frénétique, ne ralentissant qu’en de rares occasions pour développer – sommairement – ses protagonistes. Pour qui apprécie le style de Bay, le long-métrage s’impose comme une oeuvre particulièrement jouissive sur le plan technique, le cinéaste américain usant de tout son arsenal habituel de mise en scène afin d’offrir un spectacle saisissant au spectateur : contre-plongée à gogo, caméra qui tournoie autour des personnages, courses-poursuites musclées… Ajoutez à cela des plans aériens de drones plutôt innovants et vous obtenez un divertissement pour le moins généreux, à la tension palpable et au rythme haletant.

[Critique] Ambulance
Toujours sur le plan technique, il faut également souligner la qualité assez remarquable du travail sonore, tant dans l’usage et le rendu des sons que dans les musiques utilisées. Non seulement cet élément contribue grandement à l’immersion dans le film, mais il lui confère aussi une tout autre dimension. Au rang des déceptions, on regrettera en revanche l’extrême nervosité du montage. Si ce parti pris s’avère bien sûr judicieux pour garantir la frénésie du long-métrage, il empêche malheureusement d’apprécier réellement les plans et amoindrit même souvent leur lisibilité. Côté scénario, malgré une efficacité difficilement contestable, le manque de profondeur se fait néanmoins cruellement sentir, de même que le nombre de ficelles destinées à garder le récit sur les rails. Certains pourront arguer que l’intérêt d’un tel film n’est pas là (et ils n’auront pas tout à fait tort), mais davantage de développement n’aurait pas fait de mal. Heureusement, sans faire d’étincelles, les acteurs proposent tout de même une interprétation suffisamment convaincante que pour nous tenir en haleine.

S’inscrivant à merveille dans le style décomplexé de son réalisateur, Ambulance s’impose donc comme un thriller d’action nerveux, aussi immersif qu’explosif. Techniquement jouissif, le film s’adresse surtout aux spectateurs capables de passer outre ses nombreuses faiblesses scénaristiques pour profiter pleinement de la générosité de son spectacle. Pour les autres, la séance risque en revanche d’être particulièrement douloureuse.


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