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Suzanne à la pomme

Publié le 03 avril 2022 par Adtraviata
Suzanne à la pomme

Quatrième de couverture :

Ce livre est né d’une complicité, de l’amour commun des tableaux, de quelques contraintes amicalement choisies et de l’irrésistible envie de rendre le sérieux ludique. Jacques écrirait une fiction sur la peinture au début du XXIe siècle.
Quel autre écrivain aurait pu se mouvoir avec tant de facilité et de souplesse dans l’univers quasi secret des galeries et des ateliers d’artiste ? Sous son regard assuré d’observateur, ce fils de peintre a inclus dans un récit aussi précis que passionnant une tranche de vie complète de l’époque : les personnes qui travaillent pour qu’une galerie « tourne », les comportements parfois étranges des collectionneurs, les commerces avoisinants avec leurs vitrines et leurs secrets avouables et inavouables. Au cinéma, nous imaginerions l’auteur en photographe joué par James Stewart dans Fenêtres sur cour. Mais il ne s’est pas arrêté là.

Par une provocation habile, il m’a amenée, quelques années plus tard, à mettre son récit en images. En fin connaisseur, il savait parfaitement comment parler à l’illustratrice que je suis. Nous avons ainsi joué à un jeu vertigineux : prendre la peinture, la transformer en verbe pour retransformer celui-ci en images…
Hélas, le décès inopiné de Jacques est survenu avant la parution de ce livre.
Puisse Suzanne à la pomme offrir au lecteur le même plaisir que celui que nous avions à évoquer si souvent ce petit monde insolite et tellement humain.

Maja Polackova

La quatrième de couverture, écrite par l’illustratrice, en dit beaucoup sur ce petit livre qui se lit rapidement et ne me laissera sans doute que peu de traces. Je l’avoue, j’ai dû l’acheter il y a deux ans en espérant découvrir la plume de Jacques De Decker qui a été romancier, nouvelliste, auteur et traducteur de théâtre, entre autres, et également secrétaire de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (et aussi en pensant au Petit Bac et à sa catégorie Boisson/Aliment. Cette année, il servira pour le prénom

😉
)

Le texte nous place dans la peau d’une jeune femme qui découvre le monde des galeries d’art tout en s’en croyant exclue et est engagée comme employée dans l’une d’elles. Elle observe la patronne, les clients, les artistes exposés et s’imprègne du calme inhérent à ce travail. Pendant les longues heures d’attente, elle lit de vieux livres dénichés en bouquinerie, sa manière à elle, adaptée à ses moyens financiers, de chiner et de découvrir des oeuvres. A travers la baie vitrée, elle observe aussi les commerces voisins, un marchand de trains miniatures, une boutique de lingerie féminine, un petit café.

Voir et être vu, observer et regarder les oeuvres exposées ou les vitrines, une sorte de mise en abyme orchestrée par Jacques De Decker et illustrée par les collages de Maja Polackova.

Jacques De Decker et Maja Polackova, Suzanne à la pomme, Maelström réEvolution, 2020

Le Mois belge – catégorie Couleur livres (de l’art)


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