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[Critique] The Northman

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] The Northman

[Critique] The Northman

Le prince Amleth (Alexander Skarsgård) est sur le point de devenir un homme lorsque son père, le roi Horvendill (Ethan Hawke), est brutalement assassiné par son oncle Fjölnir (Claes Bang), qui kidnappe également sa mère, la reine Gudrun (Nicole Kidman). Deux décennies plus tard, Amleth est maintenant un Viking qui attaque les villages slaves. Il rencontre bientôt une voyante qui lui rappelle son voeu : venger son père, sauver sa mère, tuer son oncle. Dans sa quête de vengeance, il pourra compter sur le soutien inattendu d’Olga (Anya Taylor-Joy), une jeune esclave rencontrée dans d’étranges circonstances.

Après les singuliers The Witch et The Lighthouse, le réalisateur américain Robert Eggers nous revient cette année avec The Northman, un nouveau long-métrage tout aussi singulier qui vaut surtout pour son incroyable dimension technique. Formellement parlant, le film est en effet un pur régal. Et pas seulement pour les yeux puisque derrière la beauté sidérante des plans se cache aussi un travail sonore particulièrement remarquable, fait de beuglements, de voix gutturales et autres sons vibrants participant à l’atmosphère résolument sombre du film. Véritable claque sensorielle, The Northman ne s’embarrasse d’aucune légèreté, s’abandonnant au contraire à la bestialité prégnante de son héros. Il en découle dès lors une oeuvre pour le moins oppressante, qui superpose à la violence de son récit une imagerie presque poétique. Avec le recul, force est d’ailleurs de constater que la narration passe énormément par la mise en scène.

[Critique] The Northman
Non pas que le film n’ait rien à raconter, il propose effectivement un voyage mystique explorant intelligemment certains mythes nordiques, mais il s’avère néanmoins extrêmement pauvre en dialogues. Tellement pauvre d’ailleurs que la dimension artistique ne s’impose que plus facilement au spectateur. De quoi ravir tout spécialement les adeptes de cinéma sensoriel ! Cela étant, aussi stimulant soit-il sur la forme, le long-métrage n’évite pas quelques longueurs sur le fond. Un défaut somme toute logique (et mineur) pour un projet à ce point original, mêlant violence barbare et réflexion métaphysique. Concernant le casting, si Alexander Skarsgård n’est définitivement pas un acteur qui a brillé ces dernières années par ses choix de rôle ou la qualité de ses interprétations, force est toutefois de constater qu’il propose ici une performance physique tout à fait convaincante. A ses côtés, on retiendra aussi la capacité toujours intacte d’Anya Taylor-Joy de capter l’attention à chacune de ses apparitions.

Avec The Northman, Robert Eggers signe donc une oeuvre profondément originale, mêlant habilement violence bestiale et réflexion métaphysique. S’appuyant sur une direction artistique phénoménale, le film propose un voyage mystique résolument sombre, superposant à la quête vengeresse de son héros une imagerie presque poétique. Une claque sensorielle à découvrir impérativement en salles !


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