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Les nouveaux prédateurs, de Charles-Henri Bachelier

Publié le 16 mai 2022 par Francisrichard @francisrichard
Les nouveaux prédateurs, de Charles-Henri Bachelier

Chacun est libre de choisir l'alimentation quand il en a les moyens. Ainsi, je ne vois pas pourquoi quelqu'un me dicterait ce que doit contenir mon assiette.

Pourtant c'est ce que veulent faire les antispécistes, militants végans et écologistes radicaux. Charles-Henri Bachelier est omnivore et entend le rester. C'est pourquoi il s'oppose à tous ceux qui, militants jusqu'au-boutistes, se révèlent être Les nouveaux prédateurs.

LA LIBERTÉ INDIVIDUELLE

L'auteur est profondément attaché à la liberté individuelle qui lui semble être le socle inamovible de toute société, de tout régime politique raisonnable et juste. Ces prédateurs s'y opposent, menacent les hommes et ne respectent pas la nature profonde de l'être humain.

Ayant fait le choix de ne pas consommer de protéines animales, ils voudraient que personne n'en consomme. C'est ainsi qu'au végétalisme paisible et respectueux d'autrui, a succédé le véganisme, ses opérations coups de poing et ses opérations de communication.

RACINES DU VÉGANISME

Le véganisme est enfant de l'antispécisme, l'idée fondatrice, et de l'animalisme, la manière concrète de l'appliquer:

- L'antispécisme prône qu'il n'existe pas d'espèces différentes, mais une espèce unique peuplant la Terre.

- L'animalisme revendique des droits égaux pour l'homme et pour l'animal, mettant ainsi les deux sur un pied d'égalité totale.

LA SOUS-ESPÈCE HUMAINE

La mise en place du projet de société animaliste repose sur le changement radical des êtres vivants ou de leur éducation afin de rendre responsables des animaux qui par essence sont irresponsables.

La conséquence de cette impossible mise en place est que seuls les hommes auraient des devoirs, ce qui signifie qu'ils seraient une sous-espèce. En effet les autres animaux pourraient être prédateurs, sans qu'il faille le leur reprocher puisqu'ils s'autoréguleraient...

LA HAINE DU GENRE HUMAIN

Quelle que soit l'approche de ces radicaux, dont les mondes politique et médiatique se font les relais complaisants, l'homme est pour eux haïssable:

- S'ils considèrent l'homme comme un être supérieur, celui-ci devrait comprendre qu'il ne doit pas s'immiscer dans le fonctionnement de la nature qui marche si bien sans lui.

- S'ils considèrent l'homme comme un être perverti et minable, celui-ci devrait renoncer à s'immiscer dans la nature qui est un absolu, qui est pure et parfaite, et qu'il ne peut que souiller.

C'est pourquoi, sans souci de la nature omnivore de l'homme, que donc ils bafouent, agissant ainsi contre la vie même, ils veulent le rendre végétalien malgré qu'il en ait.

TOUT HOMME EST UNE CIBLE

Les cibles de ces radicaux ont été les chasseurs puis les éleveurs, dont ils ne comprennent pas, ou n'admettent pas, qu'ils puissent aimer les animaux d'une autre manière que lorsqu'ils aiment des êtres humains.

Les prochaines cibles seront les propriétaires d'animaux de compagnie puisque ceux-ci vivent dans la servitude. Il s'agit en fait d'empêcher toutes interactions entre les êtres humains et les autres animaux...

LE BON ET LE MAUVAIS CAPITALISME

Le bon capitalisme, pour ces soi-disant anticapitalistes, est celui qui peut réaliser leurs chimères. Le mauvais, c'est celui qui permet d'épargner des vies humaines, voire animales, tels que les laboratoires pharmaceutiques.

Le bon capitalisme, auquel ils sont liés, s'est donné pour objectif de substituer une alimentation artificielle à l'alimentation naturelle, notamment de produire des protéines animales sans animaux: c'est la viande cellulaire...

Quand ces radicaux s'en tiennent à un strict régime alimentaire végan - ni viande, ni poisson, ni oeufs, ni lait, ni produits laitiers -, ils ont des carences, notamment en vitamine B12, pourtant essentielle au métabolisme:

Aucun végétalisme ou véganisme n'est possible sans l'apport de B12 de synthèse...

LA MORT NOURRIT LA VIE

Aucun être vivant ne peut subsister sans tuer, même passivement.

Dans la nature, à laquelle il appartient, l'homme a toutefois une spécificité:

Si nous pouvons penser l'humain ou l'animal, nous préoccuper de son état, c'est parce que nous sommes depuis des temps immémoriaux des omnivores et donc des carnivores. Si nous ne consommions plus de protéines animales, nos facultés mentales diminueraient et nous redeviendrions des grands singes qui à terme ne se poseraient plus de questions métaphysiques.

UNE ALTERNATIVE CARICATURALE ET DÉPRIMANTE

À écouter les écoradicaux, il n'y aurait qu'une alternative:

- ou accepter leurs solutions: véganisme radical en entrée, viande cellulaire en plat de résistance;

- ou sombrer dans l'écoanxiétési on ne les accepte pas, car, alors, on condamne le monde à sa perte.

CONCLUSION

Pour en sortir, l'auteur propose de revenir aux fondamentaux:

- liberté en laissant à l'être humain le choix  de se nourrir comme il l'entend, ce qui vaut pour les végétariens ou les végétaliens, même si leur choix est nuisible à leur santé;

- égalité en n'interdisant pas à l'être humain, un animal très évolué, ce que l'on autorise aux autres êtres vivants;

- fraternité en considérant l'homme comme la priorité absolue de toute action, de toute décision, avec pour corollaire de prendre soin de son biotope.

Francis Richard

Les nouveaux prédateurs, Charles-Henri Bachelier, 160 pages, Le Cherche Midi


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